(day 7) • 20 août 2015 • Place des Palais Bruxelles
Avec: Imelda May - The Ting Tings- The Subs
Malgré la grogne...
"Je me sens comme un produit, tout juste bon à acheter de la bière et manger des mauvais burgers, la musique étant le prétexte à m'attirer dans vos infrastructures de commerce bas de gamme..." "Extrêmement déçue de nous être vu refuser l'accès à la Madeleine au concert de Kris DANE, alors que nous étions dans le début de la file dès 20h10." "Variable rules are the best way to create tension at a bar and make the security busy for stupid reasons."... la Place des Palais avait attiré pas mal de monde pour le menu varié (rockabilly, techno, house, indietronica) du jour. Celle que tu ne voulais manquer sous aucun prétexte, Imelda May, ouvre le bal des 18h, pas mal de gens viennent à peine de saluer leurs collègues de bureau en soupirant plus qu'une, demain, c'est vendredi! 41 balais, la madame de Dublin, mais une pêche d'enfer. Une robe léopard moulante, mèche décolorée, queue de cheval, elle en jette la jument, et son set (concis) fut tout bonnement impérial. Le band la précède, à la guitare, celui qui remplace l'ex-hubby Darrel Higham, l'incroyable Oliver Darling (vu notamment avec Mike Sanchez), Al Gare, le Capone de la basse ou contrebasse, Steve Rushton à la batterie et l'homme à tout faire Dave Priseman à la rhythm guitar, shakers ou trompette. Let's go, 'Tribal' le titletrack du dernier né, voix légèrement éraillée, band super efficace, ça déménage déjà sec sur le podium. 'Wild Woman', il ne pouvait y avoir d'intitulé plus adéquat, a rocking tune, un millier de fourmis s'amusent à te chatouiller les jambes, sur scène la panthère se démène tandis le petit Oliver twiste méchant. Hello Belgioum, we used to play a small club in your louvely country some years ago, Route 66, I think. Un accent à couper au scalpel, on n'a pas osé lui dire que c'était le Spirit of 66. Le 'Big bad handsome man' c'était son mari, ce jazzy rockabilly est décoré d'une trompette sensuelle et Oliver, s'il n'est ni big, ni bad, t'envoie quelques handsome licks faisant le bonheur de tous les rock-‘n-roll fans. Accélération sensible avec le juteux 'Love Tattoo', suivi par une version à forte teneur sexuelle du classique 'Spoonful' de Willie Dixon. Rien à voir avec le blues rock de Cream, Imelda nous l'interprète au ralenti et se permet un aparté pas gore avec Al Gare. Le pied aplatit le champignon pour le rockabilly pur jus 'Five good men', rien que les mimiques impayables de la pin-up valaient le déplacement. Steve encourage Bruxelles à battre des mains, 'It's good to be alive' fredonne la stage-roamer, eh, oui, on est mieux ici qu'au paradis ou chez Lucifer, Bruxelles assure le chorus, Imelda sourit. Son 'Road runner' n'a rien à voir avec celui de Jonathan Richman, ni avec le fantastique track de Junior Walker, mais il secoue sec, idéal pour un petit jogging matinal. Un petit coup de trompette, 'Inside out'. Pas très catholiques les déhanchements de Miss May et très coquin le petit doigt dans la bouche! 'Psycho' sa guitare surf et les glapissements d'hyène du batteur, te rendent complètement nuts, puis vient 'Mayhem' ayant donné son titre à l'album de 2010. |
Brussels, here's a little number you might recognize, 'Dreamin' de Blondie en version slow motion, Al au charango, Imelda assise à ses côtés.
Wet dreams garantis! Le tube 'Johnny got a boom boom', voyant Imelda tapoter un bodhran, achève ce set bien trop bref! Bye, bye, Miss Dynamo! The Ting Tings Le groupe passait à Bruxelles (Bota) en novembre 2014, 'Super Critical' était déjà dans les bacs. Ce soir Katie White (vocals, guitar, bass drums, bass, cowbells) et Jules De Martino (drums, lead guitar, bass guitar, vocals, piano) sont soutenus par un touring dj performant. Pendant tout le set les regards de mâles concupiscents seront attirés par les longues jambes de la blonde Katie, affublée d'une casquette seyante et d'un mini-short de sport assez mimi. Un démarrage virevoltant avec un vieux titre 'Great DJ'. Katie bondit de long en large, la foule remue timidement, Bruxelles roule au diesel. Je sors mon feuillet I gotta speak French, mon frwansé est mierdik, mais je vais vous faire danser. Deux guitares et le DJ en arrière-plan, elle va nous faire bouger avec 'Hang it up' et son phrasé hip hop, a Beastie Boys-inspired tune. Puis vient une plage de 'Super Critical' le white funk vénéneux 'Green Poison, un cocktail tellement vicieux qu'on se fout de savoir que c'est du poison. Virage disco groove purulent avec l'incroyable 'Shut up and let me go', le style de truc irrésistible qui va faire danser le paralysé auquel Jésus de Nazareth vient de dire 'Lève-toi et marche'! Katie est d'humeur belliqueuse ce soir, elle s'acharne sur une cowbell qui doit lui rappeler un enseignant l'ayant maltraitée en première primaire. Tous derrière les platines, un sample de Talking Heads, une longue intro electro avant 'Wrong Club' toujours aussi dansant. Jules entame la partie chantée de 'Give it back', sa copine embraye, elle s'énerve, flanque un énorme coup de pied dans sa grosse caisse qui roule au fond de la scène, pas calmée, c'est le micro qui subit ses foudres, le roadie a du boulot, Bruxelles apprécie. Du tempérament, Miss White. 'Fruit Machine' et surtout 'That's not my name' ne vont pas calmer les ardeurs, un nouveau shot bien placé dans la caisse sur laquelle elle finit par grimper pour scander le tube, Bruxelles bout. La fête se termine par une version extended play du techno 'Hands', ce coup-ci c'est le mini-piano qui trinque. Une iconoclaste, cette petite! 60' d'high energy. The Ting Tings n'ont pas déçu! The Subs Jeroen ‘Papillon’ De Pessemier, la bombe chauve et Wiebe ‘Tonic’ Loccufier, au look Bent Van Looy 2001, sont sans conteste les rois de l'électro made in Surrealist Belgium. |
Dans ta vie, même si l'électro te refile des boutons, tu te dois d'avoir assisté à un show de ce duo déjanté, t'en ressortiras tout étourdi et souriant bêtement, malgré toi, tu te seras agité comme des milliers d'adolescents devenus hystériques et comme eux, à la fin du set, t'en voudras plus.
Il y a peu les deux deejays ont recruté Hadrien Lavogez et c'est en formule trio qu'ils se présentent au BSF. Pas question de disséquer leur show en l'examinant plage par plage, le trio n'a qu'un but, mettre le feu avec leurs dancebeats à la limite de la trance music. Le moins qu'on puisse affirmer est que cette mission a non seulement été menée à bien mais ajoutons le avec brio et panache. Les Subs sont des bêtes de scène, mention spéciale pour la fourmi chauve, sorte de super héros comme le Jérôme chez Bob et Bobette. 'Trapped' ouvre et, oui, on est pris au piège, ils ne vont plus nous lâcher, le collet va se resserrer, aucune possibilité de fuite. Une seconde tranche de techno pop, 'Close to faith', nous tombe dessus, les têtes s'agitent, les hanches s'ébrouent, pas la peine de résister! Jeroen agenouillé amorce un chant épileptique, son copain délaisse l'attirail électronique pour secouer une basse, Fanny, à tes côtés, te refile des coups de coude en souriant bêtement, du coup le petit Jérôme se relève, ramasse un keytar qui traînait dans le coin et entame un hymne wagnérien. 'Music is the new religion' et 'Concorde' (en français dans le texte) viennent de se succéder. Le mashup se poursuit, on avance sans aucune certitude 'Kiss my trance' et 'Mitsubishi' aux sonorités popcorn vieillottes. Ensuite la machine propose 'The face of the planet' que les fidèles reprennent en choeur, un track Metropolis contemporain. Wiebe aux drums tandis que Jeroen escalade l'échelle menant vers les projecteurs, chouette vue de là-haut, non, Jos, je ne vois pas Mathilde dans la salle-de-bain, l'excitation est à son comble, 'Fuck that shit' hurle le showman en se jetant dans la foule. Il revient sur scène où un barbu armé d'une guitare vient ajouter quelques riffs hardcore à la berceuse. Bruxelles, faites-moi un couloir, tous assis and now jump! Godv., il est pire que le prof de gym au collège, dix milles individus transformés en kangourous ça vaut la peine d'être vécu. Il est 21:45', 'My Punk', ils reviennent sur scène', pas pour longtemps, Jeroen est hissé sur une sphère (un mètre de diamètre), tout fluorescent il est promené par huit bras dans une foule en délire, il continue à chanter d'une voix transformée au vocoder. Allez, nog eentje, une dizaine de nanas sont invitées sur le podium pour l'apothéose, 'The Pope of Dope' I am the pope of dope. I come from Walifornia. Dirty South from Belgium. Wa wa wa... Kitsch, tu dis... D'accord mais hautement réjouissant. Pas de Basement Jaxx à ton menu. Back home! |
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