30 MAI 2015 • HOF VAN COOLHEM PUURS
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Howlin' Bill (be) / Rick Vito + the Lucky Devils (usa) / Big Daddy Wilson (ger) / Luke Winslow King feat Roberto Luti (usa) / Layla Zoe (can) / Gordie McKeeman and his Rhythm Boys (can) / Jimmy Burns (usa). 14:50, dans l'Oldsmobile de Luk, la même équipe rasée de près, Aqua Velva, 4,99€ en solde: Daniel, le caddie et toi, le souffre-douleur! Puurs, on arrive, mettez la Duvel au frais, bitte. Déjà du monde, à 15h30', nos héros nationaux, Howlin' Bill vont nous présenter leur dernière galette, 'Hungry'. Howlin' Bill (vocals, harmonica) - Uncle T (Ken Hontelé) aux drums - son frérot Little Jimmy à la gratte et le trésorier Walkin' Winne (Penninckx) à la basse, ont l'air affuté, les lève -tôt ne vont pas s'emmerder, ni s'endormir: un set bien emballé et emballant. 'I'm hungry' qu'il dit, Luk n'a même pas encore fait son petit rot d'après déjeuner. Ce renard hurlant est affamé, il le crie en balançant un premier rhythm'n'roots blues aux ingrédients bien assaisonnés. C'est bien parti. Een liedje over drinken alors qu'au Duvel Blues on ne compte que des A A's, 'Drink about it, puis 'Highway of life' dédié à Steff Peire qui vient de nous quitter. On vieillit même si dans la tête on est toujours des gamins. Pas de mauvaise surprise avec Howlin' Bill, ce band qui a un métier fou, reste dans le peloton de tête du blues noir/jaune/rouge. 'Perfect lovers' aux parfums country - 'So close' traitant de la solitude - le swingant 'Bellboy John' - la seule cover de l'album, le superbe 'Get up' emprunté à un Suédois moins connu que Bjorn Borg, se succèdent. Jeanine est en extase devant le jeu incroyable du petit Jimmy, Simone préfère la carrure athlétique de Bill, la rythmique a ses fans également, tout baigne. En mode funky, 'Robbin' a bank' en souriant, quoi, Stef, tu veux du blues, voilà, servi chaud, 'A man's got to do what a man's got to do'. La guitare dégouline, ça colle. Après le shuffle 'My baby' tu quittes la tente, Gordie McKeeman and his Rhythm Boys t'attendent in de Schuur, faut y aller, la capacité de la grange est réduite. Bye, bye Bill! Gordie McKeeman and his Rhythm Boys. Pas catalogués blues, le groupe de Charlottetown (Prince Edward Island - Canada) a constitué l'agréable surprise du festival. Old-time music (folk/rockabilly/bluegrass/polka...) qui énerve les mains et les pieds, c'était dur de rester assis en entendant ces diables de Canadiens. La sauterelle, Gordie MacKeeman - fiddle, vocals / Peter Cann - guitar, vocals / Thomas Webb - upright bass, banjo, vocals et Mark Geddes - drums, bass, nous ont faire rire tout en distillant une denrée hautement appréciable. Ils débutent fort par un instrumental délirant (King Ganam Style?), Gordie, le spaghetti ambulant, entamant un numéro de claquettes qui a fait passer Fred Astaire pour un canard. Le ton est donné, la suite sera tout aussi réjouissante, les comparses alternant les vocaux. Thomas se colle au chant pour un bluegrass puis Peter y va d'un titre extrait de l'album 'Pickin' N Clickin'': 'Working title'. Le mélancolique fiddler's tune 'Jim's lament' a été composé par Mr McKeeman il y a 10 ans, ils enchaînent sur une gigue vivace voyant le cousin de Jiminy Cricket virevolter agilement. A love ballad, délicieusement old-fashioned précède un morceau frétillant permettant à tous ces castards de montrer de quoi ils sont capables. La tournée s'achève, il est l'heure de 'Bring my clothes back home', un tap dance western swing fulgurant. Attachez vos ceintures, voici un nouvel instrumental speedé et enfin 'Listen to the mockingbird' pour achever le set. Un second passage est prévu en fin de soirée. Rick Vito Retour sous le chapiteau pour Rick Vito qui aura été, malgré sa taille, le grand Monsieur du festival. Le gars de Pennsylvanie annonce 65 ans printemps, il ne les fait pas, son electric blues, par contre, est ce qui se fait le mieux dans le genre. Un palmarès éloquent: Fleetwood Mac, Bob Seeger, John Mayall, Jackson Browne, Dolly Parton, Delaney and Bonnie... vous en voulez encore: Roger McGuinn, Bonnie Raitt, Todd Rundgren... Une formule trio en cette fin d'après-midi, Rick au look Dustin Hoffman + un bassiste (Marc Inti) et un drummer ("Big Joe" Cherrygen) qui assurent un boulot formidable surtout si l'on sait que c'est seulement le second gig qu'ils jouent avec Monsieur Vito. A la slide, 'Meet me at midnight', la voix semble fatiguée, traînante, mais ce laidback blues produit déjà son effet. Place au boogie 'Mr. Lucky' de John Lee Hooker. Quoi, Bram? Il a des ressources, le mec! Tu l'as dit! Il attaque un 'Fleetwood Mac boogie' aussi connu sous l'appellation 'Cadillac boogie', ça la fait mieux que Lada boogie. C'est avec un titre de Peter Green qu'il nous arrache des larmes, 'Looking for somebody'. Le terme est galvaudé, tant pis: la classe avec un C majuscule. “What a beautiful place you have here, it's kind of paradise”, voici le medley 'Rollin' Man / Bayou Queen'. “Do you mind if I take off my jacket”, il la plie soigneusement pour amorcer un de tes titres préféré, 'Black Magic Woman', version Mac, pas Carlos. Frissons garantis! A tribute to Elmore James, le nerveux 'Red Hot Gal' puis un nouveau slow blues, 'Love that burns', toujours du Fleetwood Mac époque anglaise. Some Memphis stuff? Le fantastique "You Can Run But You Can't Hide"! Un signe de la table de mix: 10 minutes left. Ok, on adapte la playlist. Quoi André? Oh Well, désolé, fieu, pas ce soir! 'When we do the lucky devil' et cerise sur le gâteau 'Shake your moneymaker', Rick nous a mis KO! Un bis, vite fait? La perle 'Albatross'. Tu dis, Christophe? Et j'ai pleuré, pleuré... oui, mais l'oiseau marin a pris son envol. Backstage, Rick fait preuve d'une grande humilité en signant dédicaces et posant avec un trio de Liégeois aux anges, il te refile la setlist et se dirige vers le bar. Terrible concert! Trop tard pour la grange, pas grave, tu verras le second set de Big Daddy Wilson, tu restes sous le chapiteau pour Luke Winslow -King feat. Roberto Luti! Luke Winslow-King è chitarrista, cantante, compositore e scrittore, conosciuto per la sua tecnica “slide guitar” e un grande interesse nel blues ante-guerra e nel jazz tradizionale. Grazie! Dernier produit en vente: 'Everlasting Arms'. Les gens devant accompagner l'élégant jeune homme doivent être Roberto Luti, Matt Rhody, Benji Bohannon, Ben Polcer, Tyler Thompson, Brennan Andes, on n'a pas vu tous ces noms, mais impossible de manquer le brillant guitariste italien Roberto Luti, coiffé d'un foulard bariolé. Les autres étant, sans doute, Benji Bohannon - drums et Brennan Andes - elec. bass. 'Crystal Water Springs' des eaux claires, un jeu laidback et un timbre à la Eric Clapton. Une slide agile 'I'm travelling myself' puis 'On my way' et ses touches country/gospel ravissent les amateurs du genre. Ils poursuivent avec 'Let'em talk' qui une nouvelle fois ravive en toi des souvenirs de Clapton. |
A singalong, 'The coming tide' sentant bon la New-Orleans tout comme le swampy 'Louisiana blues'.
Le pre-war blues 'Some Cold Rainy Day' doit dater de 1930, il précède 'Swing that thing' un morceau vachement plus agité. Solo en picking, 'Fish ain't biting' puis en trio sans basse, 'Never tired'. Le quartet attaque 'As April is to May' avec de jolies lignes rappelant 'Johnny Guitar'. Un mix des plus agréables que certains festivaliers boudent, trop propre à leur goût, ils ont décidé d'écouter ça depuis le jardin, Duvel à portée de main. Sur son dernier CD, le downtempo 'Graveyard blues'. Un coup d'oeil à la tocante, 20:25, faut y aller si tu veux assister au second set de Big Daddy Wilson, de loin tu entends 'Esther Please' et le shuffle 'Jitterburg swing'. D'après les gens s'étant pointés tardivement in de Schuur, Luke Winslow-King aurait interprété un titre avant de remercier la foule. Big Daddy Wilson. Wilson Blout, par un beau jour, a atterri en Allemagne, il a trouvé le Schweinhaxe arrosé de Reissdorf Kölsch à son goût et s'est établi dans ce beau pays. Il vient de sortir l'album 'Time' avec un invité de marque, Eric Bibb. A Puurs, il est accompagné par un duo transalpin, le virtuose Roberto Morbioli (Guitare) et Paolo Legramandi (Basse), le gars de la Caroline du Nord manie les sticks et des shakers divers et roucoule d'une voix chaleureuse tout en souriant comme un premier communiant. Un premier blues aux accents vaudou te permet d'apprécier ce chant ensoleillé, il poursuit avec 'Time to move' la seconde plage du dernier album. Si t'entends le chant du rooster you know it's time to go. Ici, il y avait deux coqs, un Ricain et un autre de Vérone. Désolé de cracher dans ma serviette, I got flu. Dirk, wat zegt hij? Il est flou. People, we have to catch 'The Intercity Train', pas un TGV, pas une tortue non plus, la machine circule sur des rails gospel, tes voisins battent la mesure. Steve Miller Band, 'Fly like an eagle' avant un titre interprété en duo 'Mississippi John' en pensant, bien sûr, à Mississippi John Hurt! On a composé 'Bullfrog' in the South of France. Pas étonnant, tous des bouffeurs de grenouilles et ça sent les marais comme chez Dr. John. A lovesong, now: 'If you were mine'. Merde, faux départ, on reprend en Percy Sledge crooning. Ce set apprécié prend fin par un conseil aux jeunes dames, si vous cherchez l'homme idéal, tapez-vous la campagne, Roberto et Paolo sont des 'Country boy'(s), il n'y a pas mieux pour vous rendre heureuses. Layla Zoé. Puurs attendait beaucoup de la tigresse de Colombie-Britannique, sans décevoir, toutefois, le show de la rousse tatouée a semblé moins percutant que ce qu'elle a montré à d'autres occasions. Le concert de la veille au Spirit of 66 et l'after party s'étant terminée aux petites heures est-elle en cause, maybe! Maintenant la plus grande partie de l'élément mâle déjà plus qu'imbibé ne lui en a pas voulu, certains étant disposés à grimper sur scène pour lui montrer leur affection virile. Folklore, pas mort. Première singularité, la basse est tenue par une jolie jeune personne ne ressemblant guère à Gregor Sonnenberg, sinon on suppose que Jan Laacks et Hardy Fischötter étaient de la partie. Layla se fait attendre, la foule s'impatiente, enfin, les musiciens aboulent, suivis par Miss Zoé fringuée d'une longue robe noire au décolleté scintillant, elle attaque 'I've been down'. Pour la 9867è fois on entend la phrase the "reincarnate of Janis Joplin". 'Pull Yourself Together' à la Bonnie Raitt déménage méchamment, la chevelure de feu tournoie, ton voisin aboie et te rudoie, un coup de coude, tes orteils écrasés, godv., zatlap, tu nous les casses. Ik ben gelukkig, accent adapté aux lecteurs anversois, hier j'étais dans mon club préféré, ce soir in Vlaanderen, la vie est belle, voici 'Green eyed lover'. Transformée en Salomé, elle nous fait la a danse des sept voiles, ce qui ne calme pas l'ivrogne à l'haleine de putois. A song about being a Gemini, des individus ayant un coeur d'artichaut, 'Gemini heart'. Un second titre jouant sur la corde sensible, décoré d'un interminable soliloque de l'excellent Jan Laacks pas hâtif. Elle le frôle, se colle sur son épaule, ce flirt énerve au plus point Wim Duvelberg qui envisage d'escalader la barrière pour lui déclarer sa flamme. Elle l'a remarqué, you want to get funky, 'Give it to me'. Elle est dingue ou quoi, sa Duvel il refuse de la lui tendre mais il pense à autre chose. Shake your ass sont les seuls mots d'amour qui lui viennent à l'esprit! 'Why you so afraid' et l'allongé 'Never met a man like you' précèdent une version toute personnelle de 'It's a man, man's world'. It's an honour to play on the same bill as Jimmy Burns et elle reprend de plus belle …We're all lost, in the wilderness... Lost in bitterness... avant de prendre congé. On la repousse sur scène pour éviter l'émeute, solo, a capella 'Let it be'. Wim est retourné au comptoir! Le dernier à l'affiche: Jimmy Burns! Une légende du Mississippi blues, 72 berges, mais toute sa tête, une voix aux accents soul et un jeu de guitare limpide, même s'il laisse les soli plus compliqués à Luca Giordano, car oui, le festival se termine avec ceux par lesquels tout avait débuté, Luca Giordano, Quique Gomez, Pablo Bárez del Cueto et David Salvador Fructuoso constituent le backing band du vétéran. Assis sur un taboure,t il entame un premier Chicago blues gluant ... 5 o'clock in the morning, 6 o'clock, think about you alll the time... 24 hours everyday... Plus de soixante-dix balais et toujours amoureux, pffff! Il enchaîne sur le standard 'Rollin' and tumblin'', Quique, blow your harp, menneke! Oui, papy! From the 'Back to the Delta' album, this is 'Killing Floor', une version pimentée d'un magnifique solo de basse. L'équipe italo-espagnole est bien soudée, pas besoin de faire appel à Ancelotti ou à Benitez, le but sera atteint! Le quintet se tape Albert King, 'Cadillac Assembly Line' avant d'opter pour Muddy Waters... I woke up this morning... et ta petite amie s'était tirée, le café était froid, les croissants flasques, le chat avait chié dans tes pompes... ouais et plus encore, sans doute! I had the blues. On peut comprendre. Intro cha cha cha. Luk avance 'Stand by me'. Merde, je lui dois une limonade! Tout Puurs chante, enfin pas ceux qui se sont endormis sur les planches, l'émotion est intense. Plus mouvementé, voici 'No consideration'. Godv. il assure Jimmy. Un slow blues avant la fermeture' The sky is crying', heureusement pas encore! Encore quelques titres dont 'Whole lotta loving' pendant qu'on engage le FBI pour retrouver Daniel. C'est chose faite, on quitte Puurs, Jimmy Burns vient d'entamer 'Cold as ice' de Foreigner solo. Un tout grand festival, sans un seul moment faible! Tu dis, Geert? Moest een eindje rijden maar 't was wel heel leuk. Schijndel (NDL)! T'exagères, fieu, Schijndel, c'est à côté de la porte, Eugène et ses potes sont venus de Libramont! |
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