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Ivan Tirtiaux
14 février 2015 Showcase à la FNAC City 2 Bruxelles |
Ivan Tirtiaux, un des nominés aux Octaves de la Musique catégorie Chanson française, est de passage à la FNAC City 2 en ce samedi 14 février, jour où tu aurais pu te procurer 'Tout ce que je sais de l'amour' de Michela Marzano afin de trouver une réponse à la vacuité de ta relation conjugale.
Finalement, comme le vendeur avait glissé 'This is not a lovesong' dans le lecteur, t'as pas acheté le bouquin, tu t'es dirigé vers la cafétéria pour te commander un petit noir, servi avec un speculoos fade, en attendant 15h. Une petite dizaine de curieux face à l'estrade, Ivan le solitaire en piste, armé d'une acoustique. Comme à l'Espace Delvaux en octobre dernier, l'aède bruxellois aura réussi à capter l'attention des auditeurs, certes peu nombreux, mais à l'écoute. Les titres proposés en version dénudée ne perdent rien de leur intensité, ni de leur pouvoir évocatoire. La croisière débute avec 'Présage' et ses sonorités tropicales qui amènent ton esprit à évoquer Gérard Manset et son magnifique 'Royaume de Siam'. Même travail d'orfèvrerie, même goût du voyage, mêmes touches poétiques en clair-obscur. Superbe chanson! Il n'y a aucun sens caché derrière 'Tourneville' explique le jeune homme, une plage mélancolique en noir et blanc, comme une série de clichés signés Robert Doisneau. Un scénario que Claude Lelouch aurait pu mettre en images. Elle était bien Anouk Aimée! |
Près du comptoir, un bébé gémit!
Un blues, annonce le sombre Ivan, 'Je me brûle les ailes'. Un blues, oui, mais aux teintes sable ocre, traitant des femmes qu'elles soient soupirantes, croqueuses d'hommes, inabordables, allumeuses..." je me brûle les ailes à des femmes trop belles". 'Charlatan' le printemps est un mécréant, un vil imposteur. Singing in the rain, c'est que des conneries, un verre de vin blanc sous un parapluie, c'est assez navrant! Il n'y a plus de saisons, madame! Tous les chansons interprétées jusqu'ici s'écoutent sur l'album 'L'envol', 'Dans la poitrine' est prévu pour le prochain disque. Aux noms cités au jeu des comparaisons, Dick Annegarn ou Mathieu Boogaerts, on aimerait ajouter ceux d'Albert Delchambre, injustement oublié de tous, et de Pierre Vassiliu quand il se fait tendre. Ivan le visionnaire, héritier de Jheronimus Bosch, doit composer avec la bête hantant ses entrailles et quand il répète... ma vie... ce n'est pas à Alain Barrière que tu penses. Une reprise, Brassens, l'immortel 'Pauvre Martin', puis un nouveau blues balayé par le sirocco, 'Graines d'arbres'. Métaphores végétales et théories relativistes, l'homme se doit de rester humble. Les 40' prennent fin avec la valse marine nonchalante 'Les océans'. Le marinier est arrivé à quai, a amarré son vaisseau , s'est dirigé vers un bar pour étancher sa soif en avalant un méchant picrate à cinq balles. |
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