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8 septembre 2017 |
Le 8 septembre, reprise au Zik- Zak avec une soirée cover Rock For Life, l'association qui depuis quelques années s'est fixée comme but l'aide à la recherche contre le cancer.
Laurence et son équipe peuvent se frotter les mains, l'affiche avait attiré la foule, la salle ittroise affichait quasi complet. Le premier groupe au menu, Seattle 90 - The Ultimate 90's Rock Cover Band, a décidé de nous replonger à une époque où les fringues arborées par les musiciens répondaient à la description "mundane everyday style", aucun des éléments s'ébattant sur le podium n'avait donc adopté le style Elio Di Rupo. Seattle 90 a été fondé, fin 2014, en plein centre du Seattle walifornien: La Louvière. Le line-up: Stéphane Panozzo, qui fête ses dix-sept ans, guitare/Ludo Luuz Gratoir, qui attend les premiers signes de givre sur le pare-brise, un T-shirt Nirvana bien repassé et une chemise de bûcheron autour de la taille, des lunettes solaires fort utiles et un bonnet tricoté par mamie, au chant/Fab Giacinto à la basse/Max Scinta, guitare/Maxime Pasquini aux drums, et la présence féminine, qui rejoindra le boys band plus tard, Jessica Crespo au chant. Le nom de ces braves gens se retrouvent sur la fiche d'autres groupes, tels Ozvald, Coverplay, Jane Doe, Hollywood Bowl, Melchior, Van Durden e.a. 20:30, intro, dans les baffles, Paul Anka en salopette, fredonne 'Black Hole Sun', La Louvière se pointe et attaque Green Day, 'Basket Case'. Du pop punk pas trop brutal pour ne pas effrayer les personnes âgées présentes! Tu dis, Lenny? 'Are you gonna go my way'? Je ne pense pas, je vais à la messe! Les deux guitaristes se marchent sur les pieds, ça bouge sur scène. Ludivine, qui en est à sa quinzième Stella, belle tentative d'entrée dans le Guinness Book, fait les yeux doux à Stéphane, son mec n'a pas l'air d'apprécier, il va y avoir de l'ambiance dans le poulailler! 'Rape me', mais, non, je suis consentante, t'as quoi comme bagnole? Nirvana, Pearl Jam et Soundgarden, il manque un élément aux Big Four de Seattle, voici 'Would?' d'Alice in Chains! Le band assure, mais il y a comme un goût de trop peu, pas de grain de folie, une copie plus ou moins conforme de l'original, Luuz ne te convainc pas vraiment, il vient d'embrayer sur Ugly Kid Joe, 'Everything about You'. Bof, bof, bof..; Jess prend sa place, on s'éloigne du grunge pour l'alt rock d'Alanis Morissette, 'Ironic', ce changement de chanteur n'est pas plus mal, Jessica apporte peut-être une touche plus pop au contenu, pourtant, on y gagne en consistance. 'I think I'm paranoid' (Garbage) et 'Nobody's wife' (Anouk) confirment les qualités vocales imposantes de la madame. Luuz reprend du service, vont défiler: RHCP 'Under the bridge', une version enfant de choeur de 'Alive' de Pearl Jam, n'est pas Eddie Vedder qui veut et 'Bullet in the head' de RATM, pas vraiment mieux. Soyons honnête, le groupe se débrouille, 95% de la clientèle refile quatre à cinq étoiles pour la qualité du service, mais tu n'es pas friand de plats servis tièdes. Un soulagement de voir réapparaître Jessica qui propose les Cardigans, 'My favourite game', 'Not an addict' de K's Choice, tu te souviens avoir vu et entendu Sarah Bettens et Skin le chanter en duo lors d'un Marktrock à Louvain, et c'est tout logiquement que 'Weak' de Skunk Anansie termine la tirade. Exit la chanteuse, retour du coquet, affublé d'un nouveau T-shirt, la dernière tranche sera la meilleure, le moteur est chaud, 'Black Hole Sun' pour Chris disparu trop tôt cette année, il est vrai qu'il aurait pu nous quitter en novembre. Coup d'oeil à la setlist, encore six titres, bordel, un avant-programme qui preste plus de 90', ça la fout mal! 'Trop is te veel' constate un mal élevé accoudé au bar. Le band n'a rien entendu et poursuit par Marilyn Manson, 'The beautiful people', 'Everlong' (Foo Fighters), 'Song 2' de Blur, un vilain canard dans la mare, mais une terrible chanson. Les Red Hot bis, topless, j'attaque 'Give it away', je place le sempiternel ''vous êtes chauds", puis vient 'Sabotage' des bêtes et enfin un 'Killing in the name' brûlant! On te dit, ' ils ne sont pas mauvais', t'as répondu ' t'es gentille'! |
Qu'ils soient maudits les musiciens qui éternisent leur soundcheck à la limite du supportable....
23h, enfin: Machine Gun plays AC/DC! Des tribute bands de la bande à Angus Young, le monde en compte au minimum 160, ils sont tous les meilleurs, mais la crème suprême vient de la région montoise: Machine Gun plays AC/DC, qui depuis 20 ans prêche la bonne parole Acca Dacca aux quatre coins du royaume et au -delà. Ce ne sont pas des minets qui se pointent sur scène: Patrick “Pat” : Chant – Ulrich “Ul” : Lead Guitar – Michel “Malcolm” : Basse – Cédric “Ced” : Batterie – Laurent “Doc” : Guitare Rythmique ont de la gueule et des muscles, sont pas tous tatoués, ni chevelus, mais c'est pas le genre de mecs que tu présenterais à ta petite soeur qui fréquente la classe terminale à Notre- Dame Immaculée à Cuesmes. 20 secondes, c'est le laps de temps qu'il t'a fallu pour comprendre que les précédents c'étaient des petits biquets bien gentils en comparaison avec Machine Gun qui, d'emblée, t'envoie dans les cordes par un son massif et un rock viril. In rock we trust disaient-ils, ' Rock or bust' dans le bas-ventre fait très, très mal, et ce n'est que le début. Ces quadra/quinqua débordant d'énergie vont en enfiler une vingtaine sans faiblir une seconde et le pire de tout c'est que le Zik-Zak en demandait encore à la fin de ce show magistral. Boum, boum, boum, fait le petit Ced, bonsoir le Zik Zak, grêle le tatoué, faut se terrer pour éviter les balles perdues, 'Gimme a bullet', c'était pas une liégeoise! La nuit de folie débute, crache le monsieur avant de nous asséner 'Shook me all night long', 'Rock'n'roll damnation' et ' Sin city'. Ces gars se mouillent le maillot, les soli se succèdent, le batteur cogne sans répit, Pat a l'air moins sourd que Brian Johnson et moins maniaco-dépressif qu'Axl Rose, si les kangourous l'appellent il pourrait bien s'amuser un de ces jours aux côtés du best Australian guitarist of all time. Après quelques considérations philosophiques, ils sortent la ' War Machine' , un truc qui a fait trembler l'église Saint-Laurent et fuir quelques oiseaux nocturnes attirés par le stand saucisse, collé à l'entrepôt. Embarquez, le 'Rock'n'Roll train' est sur le point de démarrer. Quelles sont les conditions climatiques? Un orage est prévu, ' Thunderstruck'. On nous avait dit que Irma sévissait en Floride, ces prévisions météo sont de la plus haute fantaisie! 'Touch too much', un titre moins connu d'AC/DC, pendant lequel un ket de sept ans est invité sur scène, précède le morceau préféré d'Ernest. Renan? Hemingway, connard, ' Hell's bells'. Ittre, pas de coup de fatigue? Embraye, fieu! ' Back in black' , mais, non, gamin, Amy c'est 'Back to black'! Après ' Live wire', those first notes give me orgasmic chills, frétille Edith, vient 'Whole Lotta Rosie', repris à tue-tête par la colonie ayant ressorti le maillot de coton noir à manches courtes sur lequel s'inscrivent quatre lettres. 'The Jack' est dédié à Vince Voy, le seul gars présent dans la boîte qui ose arborer le T-shirt bleu tapette que le groupe a fabriqué par erreur. ' Shoot to thrill', 'High Voltage', 'TNT' et naturellement ' Highway to hell' clôturent une prestation homérique. Ulysse n'a pas encore rejoint Pénélope, Machine Gun n'est pas rouillé et revient pour le bis que réclament les survivants, 'For Those About To Rock (We Salute You)'; L'empereur a levé le pouce! Prochain concert: le 7 octobre. Hall Rombouts - Rue de la Gare 4317 Les Waleffes (Faimes) |
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