18 septembre 2015 • l'Orangerie (Botanique), Bruxelles
Tu vois l'affiche: Neil Finn, le monsieur de Crowded House ou de Split Enz et son gamin, Liam Finn, auteur de trois albums ayant squatté les charts chez les Kiwis, l'Orangerie risque d'être bondée, avance ton cerveau ramolli.
Faux sur toute la ligne, même pas plein et dans la masse plus de Hollandais, d'Anglais, d'Allemands, de Gallois ou de Lapons que de Belges, incroyable en sachant que la famille a décidé de ne monter que quatre fois sur scène en Europe, dont trois dates chez les Rosbifs, le Bota étant la seule salle continentale. Pas de support, à 20h, Neil et son fiston fringué d'une éclatante jaquette rouge, made in Nashville en 1958, se pointent. Papa au piano, Liam à la guitare, c'est lui qui entame la partie chantée de 'Edible Flowers' une ballade signée Split Enz et déjà reprise par Tim et Neil Finn sur l'album 'Everyone is here'. A l'époque, une dame notait "there's something special about sibling voices in harmony", il en va de même pour les superbes harmonies père/fils. Neil à l'acoustique pour un premier titre, dynamique, signé par le barbu, 'Enegy spent'. Saluts... Good evening, people, we're so glad you decided to spend your Friday night with us, voici 'English trees' un titre de Crowded House. Please, welcome my little brother, Elroy, on drums. La ballade 'Fire in your belly' aux saveurs Beatles (écriture Paulo) est interprétée en trio. Le show portant l'étiquette 'a family affair', la famille s'agrandit, here's my mom Sharon, she will play some bass and my sister will sing in harmony (note: on doute que Liam et Elroy aient une soeur, la fantastique chanteuse à la voix céleste étant montée sur scène en même temps que Sharon ressemblait fort à Emily-Jane Barnes, qui a plusieurs fois collaboré avec Liam), à cinq ils nous concoctent une fabuleuse version de 'Fall at your feet'. Un sixième élément rejoint la troupe, le multi-instrumentiste Jimmy, un excellent bassiste, au demeurant. A six ils balancent le upbeat 'Better than TV'. Neil passe derrière un mini-clavier, bling, bling, bling, anyone got Viagra for my keyboards, ça marche pas? Tire-toi, pa, je règle, o k, on peut attaquer le poppy 'Snug as fuck' doté d'admirables close harmonies. Quelques private jokes avant d'attaquer 'Real Late'. Un numéro de crooning du fiston pendant ce titre indie aux sonorités synth pop. Couché à la façon de Cléopâtre sur le piano de Neil, le ket en fait des tonnes. Bruxelles s'amuse. |
J'ai encore quelqu'un à présenter, voici Géraldine, un gadget theremin utilisé pendant 'Miracle glance' un nouvel extrait, aux accents Bee Gees, de 'The Nihilist' le dernier album de Liam qui passe aux drums tandis qu'Elroy reçoit la guitare.
Neil fait allusion au terroriste arrêté dans le Thalys à Rotterdam en confondant les Pays-Bas et notre beau royaume, puis la clique amorce son brillant 'Golden child'. La première fois que je suis venu à Bruxelles c'était en 1977, vous n'étiez pas tous nés, voici un titre datant de cette époque, le punky et salement secouant 'What's the matter with you' de Split Enz. Rocking time in Brussels! Plus groovy, 'These are conditions' extrait du seul album sous l'appellation Pajama Club. Deux ou trois lignes de 'Für Elise' avant d'amorcer 'Neurotic world' voyant Liam tapoter les touches. A trois, Neil, Liam et la fausse soeur, ils balancent la perle de tendresse 'Shadow of your man', tandis que 'Ocean Emmanuelle', au fond new wave, est dédicacé à l'éclairagiste. Comme sur le clip de 'Wrestle with dad', une querelle oppose père et fils, who's got the bigger delay? Pas question de lutte, la dernière fois tu m'as retourné un pouce, au fond, tu te débrouilles pas mal pour un mec de 57 ans. A la Fleetwood Mac, 'Flying in the face of love', suivi par le tube de Split Enz, 'I got you' accueilli par des cris d'enthousiasme. Une request fuse, réaction: man, you're asking for Tim's songs... Retour au catalogue de Liam avec la valse 'Cold feet', le set normal s'achevant avec une version électrique de 'Locked out' de Crowded House. Bis Ils débutent par un autre crowdpleaser, 'Distant sun', puis Neil ramasse la basse et en mode TGV lance 'Second chance' de son gamin. Pas au menu, mais pour faire plaisir aux fans, 'Four seasons in one day' et enfin, on arrive au bout des deux heures de show, 'Wide awake on the voyage home'. Une photo de famille, un public aux anges, ce concert aura séduit jeunes et vieux! |
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