Support: Black Mirrors • 7 octobre 2015 • Orangerie (Botanique), Bruxelles
Palma Violets, le groupe de Lambeth, a ses détracteurs, agacés par les poses de prima donna d'Alexander "Chilli" Jesson et ses fans inconditionnels, ainsi, à 19:20, un peloton de jeunes filles venues des quatre coins de l'Europe (dont plusieurs petites Russes) campent devant les lourds battants de l'Orangerie.
Hier, elles étaient au Melkweg à A'dam et elles regrettent amèrement que le concert du Bataclan, prévu le 8, ait été annulé par manque de préventes, d'ailleurs la plus grande salle du Bota est loin d'afficher complet! 20:00 Black Mirrors. Enfin, tu as l'occasion d'assister à un concert d'un des meilleurs représentants du rock en Brabant wallon. Le groupe a été prévenu la veille qu'il pouvait assurer le support de 'The Violets' and 'the Palma's, résultat, le bassiste Gino Caponi n'a pu être de la partie et doit être remplacé au pied levé. Pas de panique, le suppléant a fourni un boulot impeccable, tout comme l'incroyable Marcella Di Troia (Vocals) arborant d'inquiétantes peintures guerrières sur le visage, Pierre Lateur à la guitare et Nicolas Scalliet, leur nouveau batteur déjà bien intégré. Black Mirrors ouvre avec un extrait de leur EP auto-produit ' Make the same old day'. On les a catalogués Stoner mais à l'écoute de ce titre musclé on a tendance à reculer vers un passé plus lointain, le blues/hard rock foisonnant dans les mid-sixties et seventies, avec des bands tels que Cream, Free, Ten Years After, le Zep ou Black Sabbath des débuts. Marcella, complètement habitée, se démène telle une tigresse, son chant que d'aucuns tiennent à comparer à celui de Janis, éveille en toi des chanteuses telles que Jenny Haan (Babe Ruth) ou Elkie Brooks, époque Vinegar Joe. Tu avais déjà goûté à ses capacités vocales exceptionnelles lorsqu'elle s'était produite avec les coverbands The Jet Lag Band ou l'incroyable Superstition, ressuscitant le rhythm 'n'blues authentique, avec Black Mirrors, elle casse la baraque. Les poupées russes en sont restées baba! 'The Mess' confirme tout ce qu'on vient d'énoncer, la présence scénique tonique n'étant pas l'apanage de l'élément féminin, ils se dépensent tous. Sans pause, la longue plage psyche/blues 'Till the land wind blows', du souffle, ils en ont à revendre. Pierre à la wah wah, 'Mind Shape' est sur les rails, la pythie annonce de la pluie, elle va purifier nos âmes! Si les Black Crowes recherchent une voix féminine, ils peuvent s'adresser à Miss Di Troia. Bizarre, ce titre, 'Canard Vengeur' qui finit en incantation Cheyenne. Quoi? Oui, c'est mieux que baleine molle! 'Funky Queens' est dominé par une basse groovy, le set prenant fin avec le belliqueux 'Burning Warriors'. Avec Jane Doe et ses Bourgeoises noires, Black Mirrors est sans conteste une des têtes de file du rock wallon. Ludmilla? Elle est hyper énergique, la nana, sa voix est géniale. Great band, indeed! |
Palma Violets
Des cris enthousiastes dès leur apparition. Ta voisine, Yourievna, une mignonne rouquine d'un mètre 50, aura joué au ressort pendant plus d'une heure. Le grand barbu, Samuel Thomas Fryer (Guitar/Vocals), la redingote Charles Dickens, Alexander "Chilli" Jesson (Bass/Vocals), l'effacé mais souvent efficace Jeffrey Peter Mayhew (Keyboards) et William Martin Doyle (Drums) décident d'entamer les hostilités par l'hymne scandé 'Five gold rings', une des plages de leur second effort discographique, 'Danger in the Club', un titre pouvant rappeler les drinking songs, chères aux artistes irlandais. Après ce départ en trombe, ils reviennent à leur album du début et balance un punky 'Rattlesnake Highway'. On est plutôt d'accord lorsque des braves gens y voient des rapprochements avec les Zutons. Pas d'accalmie, 'Girl, You Couldn’t Do Much Better on the Beach', un titre à rallonges secoue salement, l'exubérante jeunesse rebondit en cadence. 'English Tongue' ne pouvait être plus English, West Ham pense le prendre comme chant de supporters. Soulignons le jeu sautillant du pianiste. Ils poursuivent avec un garage au refrain bien pute 'We found love', pour bien exciter les collégiennes Chilli bouffe son micro sans carne et finit le morceau à genoux. Faut calmer toute cette ardeur juvénile, voici 'Matador' et ses accents The Doors. C'est l'orgue qui amorce l'apaisé 'Step Up For The Cool Cats' suivi par 'Best of friends'. Un premier crowdsurfer se balade dans les airs, les fans exultent. On débouche une bouteille? 'Last of the summer wine' débute mollo pour exploser après 49 secondes et finir carrément noise, le tout accentué par des lights aveuglants. Ne jamais boire sans grignoter quelque chose, 'Johnny Bagga' Donuts', tu aimes les Libertines et les Pogues, tu peux en bouffer de ces donuts! Brussels, it's time for something different now, an acoustic tune, 'The Jacket song' que le keyboard entame par un prélude classique, Samuel hérite de la basse, le minet gratte une acoustique, et un roadie, James, doit se débrouiller à la guitare électrique. Les ballades ne sont pas ce qui leur convient le mieux. Ils reprennent du poil de la bête avec un Celtic rock façon Levellers, 'Danger in the Club', James a trouvé un harmonica pour seconder la troupe. Patron, une tournée de Kilkenny, svp! L'intro de 'Tom the Drum' est méchamment pompée sur 'My Generation', ce morceau vicieux secoue un max. Avec 'Chicken Dippers' on retrouve des aliments acide, le set s'achève sur une nouveauté percutante 'Ratway rock circus', basse en mode baïonnette et guitare agressive. Les gamines se font entendre, cinq minutes de patience et un triple rappel, une rêverie bucolique pour débuter, 'All the garden birds', puis un rock de stade 'Walking home' et enfin '14' auquel ils ont collé 'Death is not the end' de Bob Dylan. Direction le lit conjugal, les fans, don't call us groupies, attendent l'apparition des héros et commence à glisser des pièces dans la tirelire pour la tournée au UK en novembre! |
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