8 juillet 2015 • Palm Parkies • Maurits Duchéhof - Vilvoorde
Premier concert de la saison dans le pittoresque Far-West si bien décrit par Kris De Bruyne dans le fantastique 'Vilvoorde City' (Hier hangt de lucht vol weemoed, en de stank is om te snijden. Het vuil plakt tegen de kasseien van mijn straat...), dans la série Palm Parkies/Zomers Vilvoorde, Polle Pap, alias le tombeur de 67 ans, le fleuron de Heist-op-den-Berg, la méduse la plus célèbre de Flandre, Monsieur Paul Michiels.
Tu ne peux plus dénombrer le nombre de concerts du flamboyant collectionneur de slips (nous rappelons que celui de Fabiola est la propriété exclusive de Jan Bucquoy) auxquels tu as assisté, que ce soit en comité intime ou sur de grandes scènes, P.P. (pépé ou piipii) Michiels n'a jamais déçu. Ce soir il avait attiré la grande foule dans le parc, les bourgeoises étant majoritaires (eet maar een blikje ravioli, ik ga naar Paul Michiels...). Pour la promotion de son dernier recueil, 'A Singer's Heart' le heartbreaker a décidé de tourner avec un full band. A lire les noms, tu constateras qu'il n'y avait pas de place pour les crabes: Herve Martens aux keyboards (a encore joué au sein de Toy, accompagne Udo ou Sofie, oui Sofie de Trinity avec les Pebbles, Fred Bekky et Bob Bobbot ) - aux drums: Dave Imby (Kid Creole and the Coconuts) - à la guitare: Chris Van Nauw (Soulsister, Boogie Boy, Udo, Howlin' Bill, Lightnin' Guy...), quant aux vocalistes, elles sont tout simplement époustouflantes: Ibernice MacBean de Rotterdam et Nina Babet (Ozark Henry, Milow, Marc Lelangue, Anastacia, En Vogue, Kate Ryan, Lady Linn, Pointer Sisters, Sister Sledge, Soulsister, Chaka Khan... excusez du peu!). Avant la mise en route du show, tu décides de reconnaître les lieux, pas de bikinis, ce soir, fait pas torride et un vicieux petit vent accentue l'impression de fraîcheur. Quelles sont les nouvelles tendances? Le chien de poche, à peine plus grand qu'un mulot, ce quadrupède peut se porter sous le bras comme un sac Dior ou être enfoui dans la manche de la redingote. Note: la chose se vend par deux: un mâle pour elle, une femelle pour lui. L'annonceur fait son boulot, Paul Michiels (terribles, les pompes rouges!), flanqué de Herve Martens, se pointe et amorce le classique 'Over the rainbow', nous rappelant ainsi qu'il a, autrefois, accompagné le Brussels Jazz Orchestra. Dave Imby vient terminer la rengaine avec le duo et la troupe dans son entièreté lance 'Sweet Dreamer', une de ses compos à la sauce Joe Cocker dont il a par ailleurs assuré l'avant-programme. Vanavond pak ik u allemaal, promet le bellâtre et il a tenu parole. Tu dis, Marie-Laure: "Paul m'a tuer"... J'ai déjà entendu et lu ça quelque part! Puis vient le midtempo 'Magic in the house' suivi par 'Sail back home, voix caressante et lignes de guitare soignées, de la pop dans le style Paul McCartney. Simon and Garfunkel, 'Mrs Robinson', superbe boulot des nanas, Vilvorde chante, Joe DiMaggio caresse sa batte. Une plage de l'album 'Let's You and Me', 'Chains Of Love' nous rappelle Billy Joel ou Boz Scaggs, mais c'est 'Changes' qui déclenche de gros remous à tes côtés. Tu connais l'histoire du cloître que j'ai acheté en Toscane grâce aux royalties? Vais le transformer en maison d'hôtes pour slecht gekuste vrouwen, un ou deux volontaires pour m'aider? 'Tell me what it takes' impressionne, t'as pas le temps de battre des mains, Little Chris a enchaîné sur un autre sommet, 'Like a mountain'. Vous savez, je connais bien Vilvorde, je sortais dans le coin quand j'avais 18 ans, 'Le Bain' se nommait le café, à chaque coup je glissais une thune dans le jukebox et je choisissais 'Bang Bang', version Sonny and Cher. Je vous la joue. |
Nostalgie quand tu nous tiens!
Paul batifole au piano, le hit prend des allures Vanilla Fudge, ce mec ose tout. Composé en 1984 'Downtown' puis en tant que grand fan de Stevie Winwood, 'While you see a chance'. Et pour terminer la première mi-temps le hit composé en tant que P.P. Michiels, le formidable 'Females', aussi bon et groovy que 'Move' de Jess and James. Palm ou Pils? On reprend avec les mêmes, les réservistes sont restés sur le banc. T'étais à Knokke en 1965 quand Dave Berry a chanté 'This Strange Effect' de Ray Davies, merci Monsieur Michiels d'avoir ressorti cette perle. Le Wurlitzer ambulant opte pour ' Kiss on my lips' de Hall and Oats avant de décider de secouer le bananier avec 'C'mon everybody' et 'Peggy Sue'. Tu dis, Julien? Coeur de rocker. Première compo personnelle de ce second set, veloutée comme les meilleurs Sting, 'No rewind'. Il aime Dani Klein, nous aussi, 'Just a friend of mine'. Dirk Schoufs était encore de ce monde! 'Locks and keys' reçoit une intro bluesy, ensuite le charmeur passe en mode crooner pour 'You don't know me' de Ray Charles. Pourquoi tu trembles, Solange? 't is de wind! Paul et les stars, un petit SMS à Bowie, tu permets qu'on joue ton 'Starman'? Ok, paye-moi une grenadine à l'Archiduc quand je passe dans votre piétonnier à la con. 1956, j'avais pas encore fait ma petite communion, Elvis chantait 'That's alright mama' et Tante Leen 'Oh Johnny', vous n'entendrez pas le second. Si les Stones tournent encore, je ne vois pas pourquoi je devrais prendre ma pension, voici 'Ruby Tuesday'. Paul Michiels peut tout interpréter sans jamais être ridicule, donne lui 'Macarena', il va faire un tabac. Du coup il reprend Lady Gaga, 'Paparazzi'. La Castafiore a acclamé. Un des clous de la soirée, le second Bowie, 'Let's dance'. Put on your red shoes, elles étaient rutilantes! Vilvorde l'espérait, Vilvorde a été comblé, 'The way to your heart'. Grosse ambiance sur la plaine, on rappelle la troupe. Un double bis fringant 'Forever Young', le poids des ans, il ne connaît pas et dans l'euphorie générale 'Gloria'. Les prochaines Palm Parkies avec Paul Michiels: 15/7/2015: Maasmechelen 22/7/2015: Blankenberge 23/7/2015: Hasselt 27/7/2015: Waregem 28/7/2015: Sint-Niklaas 6/8/2015: Middelkerke Et le 14 août Soulsister au Marktrock Leuven! |
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