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18 MARS 2017 |
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La Rock Nation Music Agency, fondée par Nico Sand et quelques amis, grandit vite, leur but: soutenir les groupes de rock indépendants et les aider à se développer, pour se faire, ils organisent un premier festival se déroulant chez d'autres fervents défenseurs de la même cause, le Zik- Zak. Avant d'analyser le programme substantiel qui attend le public à partir de 16h, un coup de chapeau à toute l'organisation, ce premier festival s'est révélé exemplaire à tous points de vue. L'horaire, 16h00 – 16h20 : 1st band contest 16h30 – 16h50 : 2nd band contest 17h00 – 17h20 : 3rd band contest 17h35 – 18h00 : Electric Feel 18h20 – 19h00 : bUNNY bLACK bONES 19h20 – 20h00 : The Synd 20h20 – 21h00 : Raxola 21h20 – 22h00 : Z 22h20 – 22h30 : Résultats concours 22h30 – 23h15 : SteeLover 23h30 – 00h30 : La Polizia Le premier groupe du Contest est originaire de Villers-la-Ville où il a été déclaré à la maison communale sous l'identité Philippe. Naissance en 2015, centres d'intérêt: bières, transpiration et volume à fond. 40 jours sans alcool et sans rock, c'est pas pour eux! Ils sont cinq, tous jeunes, beaux et sportifs: Wom, Nico, Jag, Gui, Saki, leur rock sans fioritures éclabousse et tache. 'Projet 9' secoue déjà dès les premières mesures, les guitares bourdonnent, basse et drums impriment un tempo rapide, le chanteur agrippe son micro et relate son dessein, soudain le truc vire farandole folle. Ittre a déjà compris que ces gamins en veulent. '70' est tout aussi fougueux, ils disent aimer The Hives et Blood Red Shoes, ça s'entend. 'Crash 66' et ses relents hard seventies précède le punk dédié à Einstein 'E=MC2', ils terminent leur 20' de set par 'Stregteuh' , un titre destiné aux lapons et aux lapines. Un groupe prometteur! N° 2: uit Mechelen, The H of Horse! Ils sont quatre, ont l'intention de conquérir la Flandre mais aussi la Wallonie avec un old skool hard rock qui dépote, par ailleurs, un conseil du jardinier, attendez avant de sortir les géraniums. Le groupe a sorti un EP 6 titres en juin 2016 (audible sur bandcamp). Feu... 'Relinquish all disdain', Nico, lors de la présentations, avait promis un rock couillu, elles sont plus grosses que des noix. Une basse funky introduit 'Nine to five' et si tu pensais à Dolly Parton tu t'es gouré, par contre tu peux tracer un parallèle avec des bands tels que Drive Like Maria. This next song is for everybody except you, en pointant du doigt un brave gars sirotant sa pils à l'aise, 'Hypothetical you'. Le drummer en solitaire ébauche 'Mercenaries', les autres soudards le rejoignent, l'exposé ne manque pas de sel, le général en chef décide de manier les foules, puis le régiment termine en force. The H of Horse a impressionné! N°3: en provenance de Verviers/Liège, Karma Nova! Un power/blues rock trio ne refusant pas les envolées psychédéliques ou les rythmiques obsédantes du stoner. Line-up: Fabien - Guitar/Vocals, Martin - Drums et Steph - Bass/Backings. Le groupe est né en 2013, sa disco compte un EP et l'album '41'51"', sur lequel tu peux ouïr ' I'm your son' dominé par une wah wah ravageuse. Plus personne ne subsiste du trio The Jimi Hendrix Experience, il faut rechercher les héritiers en terre mosane. 'Groovy suicide' démarre souplement avant un virage funky, à la surprise générale un kazoo enfantin apparaît, ajoutant une touche originale à cette composition suintante. Leur set ne comporte que trois titres, le dernier est baptisé '42' , une longue plage pendant laquelle les gamins se défoulent sur le podium. Sueur, énergie, groove et rock'n'roll, un carré d'as, ils devraient rafler la mise! Premier bilan, aucun tocard à l'affiche, la relève rock nationale est assurée! Après ce hors-d'oeuvre estimable, place au festival, débutant avec le projet "Electric Feel" de Philippe Thibaut. Bio: Philippe began playing guitar at the age of 15, entirely self-taught, he used the music of AC/DC, Van Halen, Joe Satriani and Steve Vai as early inspiration. Electric Feel est le nom de son dernier CD qui succède aux désormais collector's items: Free Play, Guitar Planet et Eventful World . Pour accompagner ce guitariste hors-pair sur scène, deux ténors, Marcus Weymaere à la batterie, un petit gars de Charlerwe ayant tenu les baguettes pour des célébrités diverses, au hasard quelques noms: Beverly Jo Scott, Admiral Freebee, Guy Swinnen, Julian Burdock, Barbara Dex etc... , et Michel Vrydag à la basse (Bruno Grollet, Louvat Brothers, LM4....). Les amateurs de Steve Vai seront à la fête avec ce concert purement instrumental mixant progrock, hard mélodique, space age guitar, mysticisme et groove cosmique. Le trio ouvre avec l'homérique 'Odyssey', technique irréprochable, les sonorités cristallines alternent avec des bouffées heavy, ne t'attends à aucune concession, ici t'es en présence d'orfèvres, pas de bouffons! 'Outside limit' précède ' Inside hurricane' aux effets wah wah tempétueux. Petit intermède promotionnel, si tu peux te passer de quatre bières, le dernier CD est dans ton petit sac de courses et chez toi, tu planeras! Pour Platon, voici 'Idyllic love' et on termine par 'Heart of the earth'. Brillant, mais à programmer plus tard! A Visé, les lapins sont avisés, bUNNY bLACK bONES! Avant de faire équipe sous l'étiquette BBB, les musiciens de ce groupe revivaliste officiaient au sein de formations diverses, Shah Mat, JJ Dogs, Da Familia, Aum, Versus Club, Vox Populi, Casual Sanity ...à en croire la bio. Ils n'ont plus vingt ans depuis longtemps, comme la madame allongée à côté de Serge Reggiani, mais dans leur tête ils ont à peine quinze ans. Ils=Jp Devox (guitars) Marc Ilari (drums) Laurent Liégeois (vocals) Philippe Collard (bass). En 2015, ils sortaient l'album 'Electricity', titre non emprunté à OMD, en cette fin d'après-midi, Ittre en entendra plusieurs fragments, sans court-circuit. Un premier power rock (Are you here to stay), globalement sympathique, ouvre. Tu dis, Michel? Lou Reed à la basse? Il a ri, le batteur! Ils ne tiennent pas compte de nos commentaires niais et passent à un hard rock (Daytona) aux saveurs Aerosmith/AC DC. Amusant! La vieille locomotive s'échauffe en risquant l'emballement et propose 'Rock the nation' avant de s'attaquer aux Osmonds montant des 'Crazy Horses', ou comment un boys band, membre de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, voit le rock. Un synthé samplé, BB et B attaque le groovy 'Till I bury you' . Merde constate L L , mon pied de micro se fait la malle,un photographe attentif l'attrape au vol et le redresse. On passe au disco rock 'Real thing' avec un extrait de 'Why did you do it' de Stretch suivi par un truc non repris sur le papelard, on y a entendu comme des relents de 'Bad case of loving you'. Ce sont les rois de l'adoption, ces braves gens qui enchaînent sur un collage dada, 'War lotta love', piqué à Black Sabbath et au Zep. Ce punch n'a pas plu à tout le monde. Nico tente de leur signifier qu'ils ont dépassé leur temps de prestation, ces joyeux ignorent superbement le signal et poursuivent leur trip avant que le rideau ne se baisse définitivement. Distrayant, pas essentiel! Avec un léger retard sur le timing initial, Nico présente The Synd! Il y a quatre jours, les Liégeois étaient reçus chez le pape Pierre Paulus pour Génération 21, ils y avaient fait la promo du festival. Ce soir ces amateurs de Médoc, le vin, pas les pilules, vont fournir la prestation la plus appréciée du festival. |
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Les syndiqués ont autrefois sévi sous l'étiquette Bleeding Hearts Syndicate, lauréat Puredemo, pour d'obscures raisons, certains ont mentionné Publifin, en 2015, ils deviennent The Synd. Musicalement leur rock touche-à-tout reste super efficace, tu y ajoutes une attention particulière destinée à soigner le look et un brin d'humour surréaliste et tu passes un excellent moment en compagnie de David Lefrançois (vocals, rhythm gt), Olivier Rahir ( drums), Roberto Cimino, pas un malfrat bien connu du côté de Jumet, mais un racé guitariste, et de Sébastien Mentior, le bassiste. Tout récemment, le combo a sorti un EP 3 titres baptisé '136', il n'effectue pas le trajet Anderlues - La Hestre. Mise en scène Broadway sur fond Paul Anka croonant 'Black Hole Sun'. Le petit David se débarrasse de sa liquette pour arborer un T-shirt 'Fuck rock'n'roll' très second degré, après ce préambule, ils dépêchent le décapant 'I'll be gone' datant de l'époque BHS. Le matador lance une intro Danse du Sabre se fondant en 'Dying dream'. Ensuite vient le single ' Raise you' qui déménage joyeusement, un gars à tes côtés cite Green Day. 'Alcoojazz' sent bon le Nirvana unplugged, il précède 'All to nothing' qui lui nous renvoie vers Placebo. Le punk bien carré 'This man is free' énerve tes voisins, ...fuck you, imitation... les inspire! Dans la même veine No Future, ils enchaînent sur' Shot down on the way to hell' et sur 'Lost in Amsterdam' . Leur discours s'achève par 'This is the band' décrivant tous les périls que tu peux encourir durant le week-end. On vide le pinard et on vient tailler une bavette, saignante, sans oignons, avec vous. Sont sympa! Raxola. Le groupe d'Yves Kengen , Yke Raxola, pas Rexona, connard, à l'époque, fait partie de la première vague du punk belge, leur album de 1978 se vend à des prix fous sur les sites de seconde main. Split et reformations fugaces caractérisent son histoire, Yves, le journaliste, a traîné chez Sttellla lui qui ne buvait que de la Wiels, et récemment tu l'as croisé au sein des Piglets. Avant de se retrouver en maison de repos, il remonte Raxola avec de nouveaux potes (dont Phil Bertran, ex Klang à la guitare/Fab Giacinto à la basse (Von Durden, Romano Nervoso...) et un autre rescapé de toutes les guerres derrière la batterie) , va sonner chez Thierry Plas qui co-produit un nouvel album 'Guts out'. Ce soir, Ittre va trembler. Yke, fringué Rod Stewart époque 'Smiler', respire la classe et la bonne santé, les punks sexagénaires entament le show par 'Strip on my mind' suivi par l'antique 'Son of a bitch' avec la ligne .. I was born a son of a bitch. I can't explain myself. The point I've reached. I was born a son of a bitch... qu'un jour tu chantonnais dans la cuisine, c'était ton tour de faire la vaisselle, avant que ta maternelle t'en balance une pas douce en pleine poire. Tu revois les Damned, Generation X , Chelsea et d'autres gloires des mid-seventies. 'Waiting WW 3', c'est quoi WW mémé? Demande à Trump, Erdogan, Poutine et aux autres marionnettes! 'Come back shoes' précède 'Back on wild' qui a la particularité d'exhiber un guest invisible, puisque Mingus, un hip-hopper sud africain, a raté l'avion devant le parachuter dans le Brabant Wallon, son chant samplé sera lancé par le batteur, vive la technologie qui n'existait pas aux temps héroïques des crachats et pinces de nourrice. Une belle réussite que ce mariage punk/hip hop, aussi heureux que les Clash s'appuyant sur des sonorités reggae. Kengen a vendu le Stradivarius mais gardé l'archet. Oei, ça grince à l'orientale pour amorcer 'Rolling Son' qui évoque le Sensational Alex Harvey Band. On nous signale qu'il faut restreindre la playlist, donc, on supprime le superflu pour conserver l'essentiel, 'Kill your son' qui a 40 ans et pour prendre congé, en emballage cadeau, voici 'Paranoized'. Un set ayant enflammé une bonne partie de l'auditoire mais aussi chagriné quelques uns. Il est 21:35', en piste: Z, les protégés de Nico. Après le Rock for Life de novembre 2016, une deuxième rencontre avec les justiciers du Brabant wallon. Ils ont une mission, dis- nous, Mr Woody: our mission is to make some fucking noise! Noddy Holder, right, kid, we can feel it! La Pub: sortie d'album prévue pour le premier avril, soutenez-nous sur KissKissBankBank. Morgan Tuizir, guitares et backings/ Mich Vrydag (encore lui!) à la basse./ Matthieu 'Mr Woody' Van Dyck, au chant et Jerry Delmotte à la batterie, ouvrent, comme à Laeken, avec 'I got a mission'. Bénédicte: il est mignon le chanteur! Mr Woody ignore les flatteries, ce sont Jerry et Michel qui, en éclaireurs, attaquent 'Diamonds in the rough', un bijou concis. La playlist annonce ' YYYY'ld' , sur fond wah wah, le chanteur se pose des questions, why, why, why, soudain la plage vire crossover, Bénédicte s'agite! La suivante est nouvelle: 'Always running', le starter est derrière les caisses. Faux départ, j'ai plus de son, constate Véronique à la guitare. Changement de Jack, Z reprend sa course. RATM est dans le coin, pris d'une petite fatigue Mr Woody se couche sur le podium pour entamer 'Sweet fruit', des agrumes pas pourris. Tout ça est bien beau, mais Z ne te surprend plus, la machine tourne nickel, mais chez toi, l'émotion est, à présent, absente! Apparition d'un mégaphone pour 'Right here right now', catalogué blues par le frontman, on hésite sur blues! Saluons la présence de Black Sabbath, 'War Machine', étant du genre non violent, tu vas t'acheter une saucisse. Tu reviens, les hostilités semblent terminées, tu entends encore 'No loose behavior' et 'Mozzarella' qui ne convenait pas avec la sauce andalouse dégoulinant de ton pain qui allait faire grimper le taux de cholestérol. Ittre conquis, toi, un peu moins! Les résultats du contest sont communiqués, tâche ardue pour le jury, Philippe termine 3è, Karma Nova et The H of Horse n'ont pu être départagés, un ex-aequo pour la première place, donc! SteeLover, le groupe que tous les metalleux, chevelus ou chauves, nés avant 1960 et quelques jeunes pousses, attendaient! Quand on compte en son sein un monsieur affichant une carte de visite mentionnant Scorpions, Such a Noise ou K-West , on attire du monde. Rudy Lenners est entouré d'autres vétérans: Pat Freson(gt), Nick Gardi (bs), le chanteur Pheel Coibion et d'un petit jeune John L (gt et vocals). Une bande symphonique annonce l'arrivée de SteeLover qui, d'emblée, entre dans le vif du sujet en attaquant 'Need the heat' datant de 1985. Question chaleur, ils sont servis, la salle est bourrée, il n'y a pas qu' Eugène qui sue, ça sent la bête et la bière, de Londres à Ittre. 'Heartbreaker', suis curieux de savoir combien de groupe ont un titre baptisé ainsi dans leur catalogue. 'Rock the bottle', tous les plans du hard façon Scorpions, Montrose, UFO, Michael Schenker Group, etc... défilent, guitares viriles, chant puissant et mélodique à la fois, assise rythmique infaillible, avec SteeLover tu replonges au coeur des belles années du hard/heavy, les années 70/80. Originalité? Non, classicisme! Un doublé de guitares, suivi d'une déferlante batterie/basse, entame 'Fire and passion' qui n'a pas usurpé son nom. Après avoir salué Dante, 'Inferno', on lâche la bride 'Wild and free', puis on retourne où ça brule pour prendre des nouvelles de 'Satan sister', une fiction basée sur une histoire vécue, dixit Pheel. Après 'Speedy's coming' de Scorpions, titre très bien chanté par John L, qui n'est pas une pute, on nous annonce une petite dernière pour la route, 'Forever' . Rien de neuf sous les ponts, la rivière charrie tous les poncifs du genre, c'est ce que demandaient les fans qui obtiennent un bis, que tu écoutes d'une oreille distraite, accoudé au comptoir. La Polizia, tu évites, tu avais déjà trop bu et on annonçait des contrôles d'alcoolémie à Tubize. Bye, bye Ittre, bravo à Nico, Annick, Manu et tous les autres, votre premier festival a comblé les plus difficiles! |
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