Support: Baby Fire • 26 octobre 2015 • la Rotonde (Botanique), Bruxelles,
Le programme initial prévoyait Trust Fund, the band cancelled and is replaced by Baby Fire.
On ne s'en plaint pas, ça nous donne l'occasion de voir Baby Fire nouvelle formule à l'oeuvre! Ce soir, Dominique Van Cappellen -Waldock: voice, guitar - Gabrielle Seguin: bass, backing vocals et Isabel Rocher: drums, backing vocals, vont donner leur second concert après une mise en jambes au Barlok le 21 octobre. Verdict après 30' d'un gig dense et rugueux, l'alchimie entre les trois frangines touche à la perfection, un non-initié est incapable d'imaginer que Dominique, Gabrielle (vue avec Più Mosso) et Isabel (Tarabisko, Hands up boys!, Più Mosso) n'en sont qu'à leur seconde sortie en public. Une entrée en matière martiale pour amorcer l'inquiétant ‘Tiger', la voix caractéristique de Diabolita, un mix PJ Harvey/Jarboe, vient égratigner tes neurones guère épargnés par les sonorités grinçantes de l'emballage musical. Du coup l'air de la Rotonde, pas comble ce soir, dégage des propriétés délétères. Les climats ténébreux suggérés par le noisy 'Love soup' te harcèlent à un tel point que ton cerveau se laisse aller à quelques fantaisies meurtrières. Ce n'est pas le lourd et tragique 'Lovers' qui va lui faire voir la vie en rose. L'ombre de Lord Byron ou d'Edgar Allan Poe plane dans l'amphithéâtre. Des visions de Jeanne d'Arc brûlée vive à Rouen viennent s'ajouter à ton cauchemar, 'Burning body' est lugubre, spectral, angoissant, c'est vraiment la merde, plus un seul comprimé de Xanax dans ta boîte à pilules en argent massif. ..drink the poison...te propose Dominique en entamant 'Let it die', t'aurais préféré une grappa! Elle enchaîne sur 'New gold body', probablement encore une plage qui devrait figurer sur le successeur de 'The Red Robe'. Le ton récitatif sur tempo paresseux utilisé pour entamer 'Liver' fait place, après une accélération brusque, à un noise rock agressif et virulent et c'est avec le dansant (dixit Miss Van Cappellen -Waldock) ‘Victory', un hymne épique, fort éloigné du 'Victory' de Daan, que s'achève ce set intense et sans concessions. Speedy Ortiz Paraît que le nickname de Northampton (Massachusetts) est Lesbianville USA, tu t'en branles, on s'en doute, mais c'est de là que vient le combo Speedy Ortiz. Après quelques errements solo, Sadie Dupuis (fameuse guitariste, voix intéressante), un look écolière studieuse, fringuée comme seule les Amerloques osent le faire sans paraître ridicules, un T-shirt scintillant, un short pyjama, de longs bas bariolés et des baskets dont les lacets ont été bouffés par des mulots, a recruté trois mercenaires pour former un real band. |
Mike Falcone se charge du drumming et des backings, Darl Ferm manie la basse et le frisé Devin McKnight (ex Grass is Green) joue le rôle de second guitariste tout en tapotant de temps en temps les touches des keyboards.
Leur dernier album, ‘Foil Deer', sorti en 2015, jouit d'une bonne presse, ce qui a éveillé la curiosité de pas mal de Bruxellois en quête de nouveauté. Le vieux single 'Taylor Swift' ouvre les débats, la balance n'est pas encore au point, les vocaux sont inintelligibles mais ce noise/guitar rock cogne sévère. On fait du snack rock maintient le groupe. OK, c'était ni du kebab, ni du chop soy, ni du fish 'n chips, ça sonnait vraiment Yankee et ça décoiffait grave. Un nom s'impose à toi, Pavement, mais on peut également avancer les Breeders, Sleater - Kinney, Le Tigre ou Babes in Toyland pour la touche féminine. Hi, we are Speedy Ortiz, qu'elle dit avant d'amorcer 'The graduates'. Ouf, le son est au point, et t'es pas le seul à balancer le crâne aux sonorités de ce noise pop bien ficelé. Les saveurs nineties de 'Raising the Skate' et le texte féministe accrochent, pas étonnant que le magazine Rolling Stone le classe dans la liste des 25 meilleurs singles de 2015. Le quartet poursuit avec 'Ginger' et 'Dot X' deux plages du dernier né. La suivante 'Casper (1995)' provient de l'album précédent 'Major Arcana', les guitares se font incisives, à l'arrière Mike frappe comme une bête, tandis que le jeu rond de Darl ajoute une touche poppy à l'ensemble. Et puis il y a Sadie et son timbre parfois proche de celui de Courtney Love et d'autre fois similaire à celui de Shirley Manson. Bruxelles apprécie! Devin aux claviers, la basse en disto, voici l'abrasif 'Puffer'. Jusqu'ici peu de commentaires, un thank you alternant avec un merci, puis une confidence, it's our first time in Brussels, this is 'My Dead Girl' qui démarre mollo avant d'éclater en route. 'Mister difficult', le bref ‘Tiger tank' et 'Homo Novus' se succèdent. Aucun titre ne sort du lot, aucune faiblesse à dénoter non plus! On retourne labourer les champs avec 'Plough' suivi par le joyeusement chaotique 'Swell content'. La boum continue, 'Bigger Party' et comme Halloween est à nos portes voici le punky 'American Horror'. Puis l'assistance est surprise d'entendre la demoiselle annoncer que l'agité 'Ka-Prow' will be the last song. 55', pas de rappel, Sadie vend son brol, les garçons se dirigent vers le bar. A 22:30' on nous prie d'aller boire ailleurs! |
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