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The Decemberists
supp: Serafina Steer 24 février 2015 Ancienne Belgique Brussel |
Organisation: AB, Live Nation
Un nouvel album 'What a Terrible World, What a Beautiful World' et une tournée pour The Decemberists! Le support Serafina Steer était prévu pour 19:45, d'après le facebook de l'AB, la jeune Britannique se présente à 19:30', devant une poignée de spectateurs, qui s'attendaient à la voir s'accompagner solo à la harpe. On avait tous remarqué l'absence de lyre sur une scène où trônait un deuxième kit de batterie. Question: qui était ce joli minois attaquant le titre 'Drinking while driving' un poème de Raymond Carver (setlist transcrite au dos de sa main)? Il s'agissait bien de Serafina amorçant une plage de son album de 2010 'Change is good, change is good', pas de harpe mais un accompagnement au synthé. De l'electronic folk gracieux et capricieux, la jeune fille n'a pas choisi la simplicité, elle ose les cabrioles. Pendant qu'elle achève cette première plage, Sarah Anderson (violon, shakers, backings) et Jenny Moore, aux drums et backings, la rejoignent. En trio, 'Satnav', pas de signal GPS dans la salle, bien trois jeunes demoiselles sachant très bien où elles vont. Encore une nouveauté, à écouter en demo sur soundcloud, 'Walton on the Naze', une station balnéaire dans l'Essex, en backings Sarah et Jenny, les mouettes rieuses, assurent un contrepoint harmonieux au chant récité de Serafina. 'Wilderness' et ses sonorités flottantes peut évoquer le travail de Bat for Lashes, la suivante 'Anglo Saxon Burial Ground' flotte dans un halo dramatico-romantique. Elle poursuit avec le faussement ingénu 'Dream of you' avant d'entendre Jenny introduire d'un violon celtique le psych folk saccadé 'Tide me over'. Toujours sur ce tout récent EP vendu lors de la tournée avec The Decemberists, le dernier titre d'un set attachant et original, 'Sexual Jealousy'. File au merch. pour se procurer l'objet! The Decemberists L' indie folk rock band de Portland a entamé un European tour depuis le 11 février, une seule date chez nous: l'AB. Une marche nuptiale, trompette et orgue, précède l'arrivée du frontman, Colin Meloy, tiré à quatre épingles dans son costard gris, en main une acoustique et une Westmalle, un salut insolent avant d'amorcer 'The Singer Addresses His Audience' ouvrant le septième album 'What a Terrible World, What a Beautiful World'. D'emblée deux noms te viennent à l'esprit Neil Young et Michael Stipe, des vox féminines se font entendre à l'arrière, deux vocalistes (Kelly Hogan + Nora O'Connor, ayant déjà collaboré avec Mavis Staples) qui ne se contenteront pas de vocaliser, elles manieront guitare, percussions et touches. L'équipe au complet, Chris Funk (guitar, pedal steel, banjo) - l'impayable Jenny Conlee (keyboards, accordéon, mellotron, melodica) - le sérieux Nate Query ( basse, contrebasse) et le jongleur maladroit John Moen (drums) s'amènent pour achever ce premier titre en fanfare. |
Le juteux 'The cavalry captain' suit, comme sur le disque.
Hello, people from Brussels, we are from Portland, Oregon, ce soir on vous servira un cocktail d'old and new songs. It's nice to see there are some natives in the room among all these Yankees, voici 'Down by the water'. De l'americana harmonieux, aux consonances REM, Jenny à l'accordéon. Un titre que je chantais à mon fils, he's nine today, and the absentee dad fait le singe à Bruxelles face à une poignée d'Américains déguisés en Belges, Hank si tu m'entends... eat your oatmeal. Un plaisantin, Colin, la troupe a amorcé le country rock 'Calamity song' suivi par la superbe ballade 'Grace Cathedral hill' dominée par la pedal steel de Chris et l'orgue liturgique de Jennny. Ambiance feu de camp avec 'Philomena' sentant ce bon vieux Phil Spector, puis sur le même dernier album 'The wrong year'. Ils enchaînent avec la fantastique épopée progrock, la suite 'The Island' (Come and See/The Landlord's Daughter/You'll Not Feel The Drowning), un chef-d'oeuvre digne des meilleurs Genesis. Pour rire après ce monument, Colin égrène quelques mesures de Mon beau sapin avant d'interpréter l'ode à L A, 'Los Angeles, I'm yours'. Solo, suppléé par Nora et Kelly, 'Carolina low' aux tonalités British folk. Un, deux, un, deux, trois, quatre... 'The sporting life' sera plus athlétique et sonne carrément comme du Iggy Pop ('Lust for Life'). Une séquence tribale illustre le nerveux 'The Rake's song' qui précède le gentil 'Make you better'. En pensant à Jean-Claude Van Damme, 'The legionnaire's lament' une galopade folle, sur fond 'Dirty old town', datant de 2002. Durant '16 Military wives', le chef se transforme en prof de musique s'amusant à faire chanter ses mauvais élèves. 'O Valencia' achève un set de 90'. Bis Colin en piste. Pour son fils, 'Wonder', tiré de l'album solo 'Colin Meloy sings live', le groupe au complet termine, bizarrement, avec 'A beginning song'. Un concert apprécié, un band au sommet de son art! |
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