20 juillet 2015 • Fête Nationale à Waterloo (Parc Jules Descampe) Waterloo
Pour illustrer le thème "Golden Sixties" , le Comité des Fêtes de Waterloo a invité 'I love Sixties' dont la mission est simple, replonger l'assistance dans les glorieuses années 60, le live juke-box devant distiller une collection de popular songs cataloguées yéyé, vintage rock'n'roll, British invasion/Merseybeat hits et autres garage rock anthems.
21:00, disaient-ils, tu parles, les préparatifs sont interminables, le show démarre avec un retard de plus de 30'. Marie Warnant et Karin Clercq (jolies robes Courrèges revival) flanquées de Matt Bioul (claviers, voix) et de deux Balimurphy ( dont Marie a fait partie) Mathieu Catala (drums) et Cédric Van Caillie (guitare, voix), entament leur numéro avec la scie 'All you need is love' officiellement créditée Lennon/McCartney. Cédric se colle au chant, les nanas assurant les choeurs. On passe de l'autre côté de l'océan pour un premier Sonny and Cher, 'I got you babe'. Tu dis, Francine, Claude François, oui 'Je t'aime trop toi', t'avais quel âge? Oh, le même âge que Sheila lorsqu'elle a sorti 'C'est ma première surprise-partie'. Voir Karin Clerc entamer un twist croquignol valait le déplacement. Matt Bioul, à qui on doit 'Daystripper', s'attaque à Dutronc, 'J'aime les filles'. Oui, Françoise, il est incorrigible! 'These boots are made for walking', seconde interprétation de la soirée, plus thrash que la précédente. Les filles se barrent, le trio envoie 'Pretty Woman' de Roy Orbison. Tu te souviens, glisse Solange à l'oreille d'un petit chauve ému. Juliette, 88 printemps, la chantait à Anvers, Karin propose 'Déshabillez-moi' à Waterloo. Deux ou trois gamins à l'oeil lubrique se donnent du courage en éclusant des litres de Jupiler. Sans wall of sound, voici 'Be my baby' des Ronettes , suivi bizarrement de 'Don't think twice' de Bob Dylan, un titre ne tombant pas dans la catégorie pop, un beau duo Marie/Matt, néanmoins. Un petit Elvis? Crooning time avec 'Can't help falling in love'. L'exercice de style amuse mais manque quelque peu d'exubérance, jusqu'ici Waterloo se cantonne à fredonner les titres façon karaoké timide. Les fans des sixties étaient moins sages. 'Comment te dire adieu', un des meilleurs titres de celle qui pour l'Angleterre était considérée comme l'archétype de la Parisienne chic et sexy, Françoise Hardy. Soudain le groupe décide de pousser sur le champignon pour virer rock, il amorce 'You really got me' des Kinks avant de revenir chez De Gaulle, Marie en Poupée de Cire, Karin en Poupée de Son, France en ex-poupée! Au répertoire de Kate and Joe BB, un autre projet de Miss Clercq, voici le fabuleux 'Alabama song' de Kurt Weill et Bertolt Brecht. |
Puis en mode R&B poisseux et sautillant, 'Everybody Needs Somebody To Love' de Solomon Burke mais en version Blues Brothers, sans les cuivres!
De quelle couleur les chaussettes, Eddy ? Noires! Yeah, 'Be-Bop-A-Lula' ! Il a encore disparu ce sale cabot, zavez pas vu Mirza? Non, Nino, désolé! Waterloo s'ébranle, plus de vingt twisteurs ont investi la piste de danse, Chubby Checker et son 'Let's twist again' les inspire. On vient leur roucouler 'Down town' et 'La Javanaise' repris en choeur par une majorité de concitoyens de Kubla. Dommage, le lion est mort ce soir, il ne participe pas à la fête qui se poursuit par 'I'm sorry' de Brenda Lee. Deux ou trois poètes boutonneux, sur le point de ramasser une fameuse pistache, entament un air paillard qui ne plaît pas trop au groupe. Après une remontrance de la maîtresse d'école, le jukebox envoie un 'Stand by me' apprécié de tous. C'est Mr VC qui mettra le feu avec une version incendiaire de 'Street Fighting Man' des Stones. Les enfants de choeur titubent en arrosant leurs baskets de mousse, l'un d'entre eux, encouragé par ses condisciples, invite une mamie pour un rock trébuchant, Waterloo sourit. 'La Bamba' les stimule davantage, par contre Piaf, ce n'est qu' un moineau. 'Je t'ai dans la peau' psalmodie Miss Clercq tandis que les conneries des collégiens, enhardis, s'aggravent. Nat King Cole, 'Love', beau, puis Etta James, 'At last', sensuel. On aime! Euh, mesdames, messieurs, the Butterfly Ball and the Grasshopper's Feast date de 1974, donc 'Love is all' n'a rien à voir avec les sixties. Faut pas chicaner, hein, mec! On a longtemps hésité, Claude ou Johnny, on a opté pour CloClo, 'Si j'avais un marteau', sa chorégraphie Clodettes sans mini-jupes a fait un tabac sur la plaine. Le moment d'euphorie se prolonge grâce à 'Twist and shout' pendant lequel le plus audacieux des pochards réussit à grimper sur le podium. L'office approche de son terme, le pape profère 'All you need is love' puis conclut Ite Missa Est. Un bis obligatoire avant que les paroissiens ne regagnent leur chaumière, les Beach Boys 'Surfin USA'. |
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