CONCERT REPORTS
Verslag: Michel Preumont - Foto's: Fabienne Cresens ©
Larent et Goudi sont les premiers à se montrer, une intro sur tapis de beats rugissants. Laurence: "salut, les gars ". Elle n'a pas l'air éméchée mais entame l'irrésistible 'Tipsy' orné de riffs de guitare fuzzy et d'une ligne de basse enivrante. Quoi, Daniel? De belles jambes, ouais, chouettes fringues Mary Quant! 'Something in between' même scénario dansant." C'est très cool de jouer dans son jardin", Mister Goudesone lance 'LSD' qui va-t-en savoir pourquoi évoque en toi des images de X-Ray Spex. Ils enchaînent sur le métallique 'Hunger' retravaillé pour l'album sorti en 2013. 'Suicide Hero', mais non, Michel, on n'a rien piqué au Thin White Duke! ...hero for one day... Oh-oh-oh-ohh, oh-oh-oh-ohh... Jean-Sébastien au clavecin, le marquis aux lyrics, voici le superbe 'Abracadabra E-rotica', on va pas leur faire en procès, mais soudain on pense à Enigma 'Sadeness'. Je vous présente mes complices: Nick Nolte et Nick Cave. Où sont Cassavetes et Tamèr, à Marseille? 'The wind', tournoyant et sensuel, précède le dernier single démoniaque 'The devil in me'. 'Suspicious' Sodome et Gomorrhe, cités de pécheresses, seront anéanties par le feu! L'electro abrasif , 'Tongue-Tied' et la splendide cover décalée 'Emma' (Hot Chocolate) précèdent le dernier fait d'armes du set, 'Perfect Companion' avec des rôles inversés pour Laurence et Goudi. Des vocaux crépusculaires, une guitare grinçante et une basse bien ronde, ça roule! Merci Bruxelles, vous êtes beaux (réplique piquée à M, qui de toute façon a lui-même tout fauché!). The Bollock Brothers. Good evening Brussels, we're a band coming from London, Scotland, Belgium, France and everywhere else, c'est ainsi que Jock McDonald présente l'escouade qui a 35 ans de scène à son actif. A la guitare, l'asperge en kilt Chris McKelvey - aux drums, l'indigène Patrick Pattyn (Nacht und Nebel) - à la basse, cockney Richard Collins - aux claviers, un rôle essentiel pour le froggy Morgan Michaux! Démarrage sur les chapeaux de roue avec les 'Four horsemen of the Apocalypse'. Jock n'a pas terminé son laïus que le serveur lui apporte une bouteille de pinard que même le clochard allongé sur le boulevard Anspach refuse d'avaler. Il en profite pour placer une tirade des Stones tirée de 'Sympathy for the devil'. Second punk tune, 'King Rat', puis 'Where's my girl'. Elle s'appelle Karina, she lives in Lyon, but you know French girls are so emotional. A tes côtés tout le monde gigote, Sauf Fab qui shoote en souriant. De grosses gouttes perlent sur le crâne d'un JP rayonnant. En vlà une de French girl, Elodie, de Lille, vient assister Jock aux vocals, 'Cyber Polaroïd' un electro (aaah ces synthés 80's) punk sucré. Jock nous rappelle son admiration pour les French stars des sixties, Nino Ferrer, Dutronc, Gainsbourg et même Johnny, né ici, dans la rue! Voici l'incroyable 'Harley David' (son of a Bitch) du beau Serge, repris par toute la tente. La section rythmique abat un boulot monstre, le buveur de Scotch te sort des riffs pas bidon et le Frenchie décore le tout d'un son d'orgue fringant, Jock fait le reste (c à d les yeux doux à Fabienne, entre deux gorgées de tord-boyaux).
Veulent plus partir, un mec leur fait signe de se barrer, va te faire mettre par une armée de Togolais, on s'amuse, vite, une dernière: 'Faith healer'. Un show tonique, aussi bordélique qu' au bon vieux temps! Eddie and the Hot Rods. Si le show des Bollock Bros était chaud, que dire de la prestation des petits gars de l'Essex, renversant, dans tous les sens du terme. 'Good evening, we're Eddie and the Hot Rods' annonce Barrie Masters qui a pris un coup de vieux. Du pub rock band des débuts, il est le seul à subsister, désormais, d'après leur facebook, les hot rods se nomment Richard Holgarth - Guitar, Chris Taylor - Guitar , le géant Dipster - Bass et Simon Bowley - Drums. Feu: 'Get across to you', à fond sur la pédale! 'Teenage depression', loin d'être déprimant, puis toujours en mode speedé 'Quit this town' de 1977. Dis-moi, ça a encore un sens en 2014 cette fureur juvénile? Mais oui, ket, face au podium il n'y avait pas que des rescapés du No Future time aux ventres bedonnants, aux cheveux rares, aux traits ridés, on a vu des donzelles d'une vingtaine d'années se mêler aux vétérans pour entamer un pogo furieux ayant duré plus de 30 minutes. Les brûlots se suivent à une cadence infernale, un temps mort car Barrie, qui est incapable de lire sa playlist sans la tenir à 2 mm des yeux, d'un mouvement mal calculé, a envoyé son micro dans les airs, on était dix à quatre pattes à chercher l'objet qui s'était coincé sous la batterie. 'Telephone girl', 'Better without you' de Joe Tex, 'Life on the line', 'Why should I care anymore', 'You better run' des Young Rascals défilent. C'est avec 'The kids are alright' des Who que ça a commencé à dégénérer, derrière toi la meute avait débuté un pugilat collectif, t'avais rien vu venir, tu zyeutais le jeu furieux des guitaristes, vlan, bousculé, tu tombes sur scène, à tes côtés un monitor tangue dangereusement, Fab se réfugie à 10 mètres. Ok, les petits gars, une fois, pas deux, en dansant jambes tendues tu repousses tous les ventripotents énervés. La sécu se pointe, un gars baraqué et sympa qui lui aussi, déséquilibré, fera connaissance avec le podium.
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Januari 2015
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