CONCERT REPORTS
Verslag: Michel Preumont - Foto's: Jean-Pierre Daniels © 19:30', une vingtaine de sans ticket sur l'Avenue Van Volxem espère toujours acquérir un passe-droit. Au bar avec fotoman JP: une Zinne bir et une eau à bulles, une heure à patienter, une Zinne bir ne va pas suffire! 20:30' Mongolito. Marc De Backer, non pas celui qui claironne "ik ben nationaal mandataris, Provinciaal Voorzitter Oost-Vlaanderen; Algemeen secretaris FVOV en fervent duivenliefhebber", a enfilé son camouflage sombre, son galurin et son ghostface mask, s'est assis, a ramassé une de ses guitares et commencé à triturer ses loop pedals, il n'a pas touché à la bouteille de pinard que reluquait avec envie un assoiffé du premier rang. Sur l'écran les habituels visuals des glorieuses thirties. Une intro/impro alternant climats sombres, angoissants, mouvements lyriques, drones répétitifs et envolées de wah wah. Après 'Acedia', le Bruxellois a sorti une seconde oeuvre au titre axiomatique 'Le Maudit'. Si pour toi le summum c'est Stromae, on te déconseille Mongolito, dont l'univers se rapproche de celui d'un Fritz Lang ou d'un Charles Baudelaire. Le voyage aux pays des zombies se poursuit with a new song se fondant dans 'Idea'. Le format chanson n'existe pas pendant un concert de Marc DB, pas question de balancer une petite rengaine de 3' avec refrain et mélodie reprise en singalong, les broderies hypnotiques se suivent sans pause, pas besoin d'applaudir, il a déjà entamé l'arabesque suivante. Le seul temps mort, et encore, il a lancé les loops, viendra avec le changement d'instrument. '10000 midnights ago', des beats soutenus, une guitare plaintive, un chant lugubre, ça rigole pas. 'Macabrissima' sera encore plus diabolique! L'ex Ten Thousand Women Man a dû s'enfiler quelques pastilles pas catholiques en composant cette oeuvre hallucinante. La guitare gémit, grince, hurle avant un râle final. 'Forest Fire', bordel, les pompiers font la grève. Dark ambient stuff sur fond de wah wah hendrixienne. Un trip de 30/35' qui ne laisse personne indifférent!
'Demons', titre explicite, sera accidenté, une voix énervée, une guitare acérée, le morceau le plus noisy du set, il est suivi par une valse portée par un violon subtil sur lequel le soprano de la madame cabriole en douceur, 'House of Metal'.
Le set, toujours aussi magnétique, se poursuit avec 'Sick' et son chant hiératique, profond, déchiré par un jeu de batterie vif. Formidable Dylan Fujioka! 'Reins', malgré ses ooh ooh ooh cajoleurs et son démarrage serein, a tout d'une marche martiale tourmentée. Retour de la guitare pour l'angoissant blues/psych folk 'Moses', définitivement conçu dans un moule PJ Harvey. This is our last song, Brussels, le vicié et oppressant 'Pale on Pale' explosant en grondement tellurique. Chelsea Wolfe consent à revenir pour un encore interprété solo , le minimaliste lament 'Lone'! 'Pain is Beauty' se nomme l'album, son credo! Opmerkingen zijn gesloten.
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Januari 2015
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