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9 FEVRIER 2017 |
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Communiqué: Vu la forte demande de tickets, le concert d'Ed Harcourt prévu au Witloof Bar aura lieu à l'Orangerie (places assises). Une Orangerie bien garnie et assise, ce qui ne plaisait pas trop au citoyen de Wimbledon qui n"avait plus foulé une scène du complexe bruxellois depuis 2007. Ed, vêtu tel un Lord pré-révolution industrielle, vient nous présenter son dernier album, 'Furnaces' (2016). Dis, Cindy, zou hij met band spelen, t'as vu le nombre d'instruments sur scène: piano classique, électrique, harmonium, trois guitares, une loop-station, des gadgets divers et une panoplie de micros de tous âges, c'est pas l'idée qu'on se fait d'un singer-songwriter/balladeer classique. L'explication émane du dernier effort discographique présentant d'autres caractéristiques que celles d'un folk intimiste, les nouveaux titres dégagent une atmosphère cinématique, plages romantiques et explosions telluriques alternent, Ed ose mixer l'industriel au funk, au rock, au gothique ou au baroque, le résultat est pour le moins surprenant. La presse cite Elbow, Nick Cave, Nine Inch Nails même, il est vrai que le bonhomme devient difficile à référencer. Et ça marche sur scène, questionne un mec? Le concert se sera avéré inégal mais aussi fort humain, quelques approximations, un emploi des loops pas toujours nécessaire mais aussi de nombreux moments intenses faisant oublier les petits couacs. Parenthèse, Ed, le généreux, est resté deux heures sur les planches de l'Orangerie! 20:10', il prend place derrière le synthé, met l'intro majestueuse en boucles, donne quelques coups de baguettes sur un tom et passe derrière le piano pour entamer le dramatique et héroïque 'The world is on fire'. L'homme-orchestre nous salue, s'inquiète de notre santé, il répétera 5 x "how are you" au long du set, s'inquiète aussi du confort de nos sièges (sont pourris, Ed), puis annonce I'll try not to fuck the next song, 'Occupational hazard', au jeu de guitare abrasif, normal, il a baptisé son jouet The Beast! Merci à toi d'avoir applaudi, lance-t-il à un mec assis derrière nous, puis il amorce 'Loup Garou', vachement plus rentre dedans que ce que propose Pierre Garand, dit Garou: des couches de guitares agressives, un son de basse qui groove, un drumming bestial, un piano sautillant, c'est comme si ils étaient 6 sur scène. Terrible morceau, suivi par 'Immoral' amorcé par une séquence de bruitages que n'aurait pas reniée Fad Gadget. Retour au premier album (Here be Monsters) avec le grave 'God protect your soul' suivi par 'Black dress' de 2004. Après 126", Ed interrompt son chant, j'ai cru entendre parler, ça m'a distrait, vous auriez été tous debout buvant des bières et discutant, je n'aurais rien remarqué, ici ça m'a gêné. |
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Il faut dire que les portes de la salle étaient restées ouvertes pour accueillir les éternels retardataires dont le va - et - vient ne pouvait qu'incommoder l'artiste et ceux qui étaient arrivés à l'heure. Après ces péripéties, l'aristocratE dédie le martial 'Dionysus' à quelques fans/amis qui le suivent depuis ses débuts. Quelques gentils mots à l'adresse d'un certain Trump annonce l'imagé 'Furnaces'. Il faut chaud près du fourneau, je me débarrasse de mon blazer. Un copain de Jean-Paul Gaultier... What a body! Ed a souri, a entamé un tuning up suivi par la ballade 'Murmur in my heart'. Il ramasse un accessoire making beats, saisit une guitare et attaque 'I've Become Misguided', un petit rock saignant. Espiègle, il joue avec le vibrato, ouin, ouin, ouin puis se décide à interpréter 'Shadowboxing' un titre datant de 2005. 'You give me more than love' s'il n'avait été dominé par les synthés aurait très bien convenu à Leonard Cohen et c'est à l'acoustique qu'il propose' Birds fly backwards', en sortant du Bota, t'as essayé de vérifier, pas de plumes dans le ciel bruxellois, du fog londonien, Ed ne doit pas être dépaysé. Toujours à l'acoustique, le beau ténébreux décide de nous emmener au temple, 'Church of no religion'. Merde, un pain, shit, un second, sorry about that, j'irai me confesser in the church of no religion! Derrière l'harmonium pour le biblique 'All your days will be blessed' et puis le poignant 'Last of your kind'. Assez ri, Bruxelles, tous debout, je veux vous voir face à moi, et d'ailleurs je descends pour chanter à vos côtés, en crooning sur bandes, 'Until tomorrow then', suivi par une version étonnante de 'Apple of my eye'. Une révérence et bye bye, 100 minutes viennent de s'écouler, personne ne s'est fait chier! Bis. Que ceux qui veulent me rejoindre sur scène grimpent, ils seront plus de trente à répondre à l'invitation. Je vous emballe quelques rengaines au piano sans amplification, voici 'Those crimson tears', beau et romantique à pleurer. Requests, braves gens? 'I am the drug', Monsieur! On va essayer! Euh, à Berlin j'ai joué dans un crématorium, je fais aussi les mariages et les fêtes d'anniversaire, pour pas cher, this is an oldie but a goodie, 'The birds will sing for us' et on se quitte with a new one, l'imposante plage 'Antartica' clôture un concert peu commun! |
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