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22 FEVRIER 2017 |
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Si dans la grande salle le concert de Benjamin Biolay affichait sold-out, on ne se bousculait pas vraiment au Club qui présentait pourtant une affiche, féminine, engageante: Few Bits + Kite Base! Karolien Van Ransbeeck, un petit whisky pour noyer le trac, venait présenter l'album 'Big Sparks' au public bruxellois et Kite Base allait nous faire découvrir plusieurs plages d'un premier album, 'Latent Whispers' prévu pour le mois de mai. 20:15' Kite Base. Le projet, étonnant, formé par deux bassistes en jupon, la formidable Ayşe Hassan de Savages et une frêle blonde, Kendra Frost, bassiste chez Blindness jusqu'en 2013 et guest singer chez Black Needle Noise. Leur set intense, d'un peu plus de trente minutes, aura frappé les imaginations, c'est une certitude, ce duo va faire des vagues dans un avenir imminent. Un: les filles sont plutôt agréables à observer. Deux: musicalement les Londoniennes font preuve d'imagination et d'originalité, deux basses et une boîte à rythmes engendrant un post-punk, proche de Siouxsie, s'appuyant sur des beats electro sombres. Une grosse claque pour pas mal de monde, leur stand merch a vu défiler des dizaines de nouveaux fans! Les filles ouvrent par 'Soothe', Ayse, à genoux, s'amusant avec son jouet pour émettre des stridulations pas vraiment mélodieuses, sa compagne se joint au mouvement en manipulant le sequencer pour créer un environnement sonique avant de se mettre au chant et de caresser sa basse de manière moins âpre. Ce premier titre mordant a réussi à rameuter les piliers de comptoir face à la scène. Kendra, en français dans le texte: 'Bonjour, ça va?', ce seront les seules paroles prononcées jusqu'au salut final, elles enchaînent sur 'Blueprint', plus noir que bleu. Elles nous rappellent l''urgence qu'affichait PJ Harvey à ses débuts. Basse en disto pour 'Grids', en froide guerrière, Ayşe Hassan pointe son instrument en direction des premiers rangs, une tueuse, on vous dit! La machine balance des beats écrasants, les nanas retournent au front avec 'Transition' qu'il faudra reprendre depuis le début, la technologie ayant refusé tout secours! Pas désarmée pour autant, la plus sauvage nous sort un jeu phénoménal. Scénario similaire pour 'Miracle waves' qui fait des vagues géantes! 'Nineteen' et l'obsédant 'Dadum' mettent un terme à une prestation ayant semblé trop courte pour pas mal d'auditeurs! Merci beaucoup, nous sommes Kite Base, elles se tirent et nous laissent tout penauds! Leur tournée se poursuit en Allemagne. Few Bits Ta première rencontre avec Karolien Van Ransbeeck date de 2010, Few Bits, solo, assurait le support de Rebecca Pronsky à Toogenblik (Haren). Depuis, tu as croisé l'ex choriste d'Admiral Freebee à plusieurs reprises, avec full band, en trio, solo. Ce soir elle a embarqué cinq musiciens talentueux pour sa prestation à l'AB, Tim Coenen à la twelve stings / Peter Pask devenu bleu avec Bjorn Eriksson, à la basse / Jules Lemmens aux drums/ Nico Janssens, que tu as croisé plusieurs fois avec Star Club West, à la guitare, aux keys et backings et le jeune papa Steven Holsbeeks à la guitare, backings et parfois claviers. |
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Karolien zingt et manie une acoustique ou des shakers. 'Sweet warrior' ouvre. Bienvenue dans l'univers indiefolk/americana feutré et intimiste de Miss Van Ransbeeck. Tu ne jures que par Eileen Jewell, Tift Merritt, Gretchen Peters, tu vas vénérer Few Bits, ses vocaux délicats, légèrement éraillés, et les arabesques dessinées par les guitares. T'as pris un filet, oui, I'm going ' Chasing rainbows' , cette plage mélancolique est suivie par le uptempo ' I will set you free' et si tu veux faire rouler les dés, à ta guise! 'Big sparks' débute en mode ballade avant de faire des étincelles. L'americana de Few Bits peur se teinter de nuances shoegaze/postrock ou slowcore, selon les besoins, l'équipe entourant la demoiselle peut tout faire! 'Days' joue la carte indie atmosphériques, Nico Janssens nous gratifie d'effets vertigineux, le timbre de l'élégante (chemiser blanc/ short noir/coiffure classique) Karolien s'approchant de celui de Liz Phair. 'Starry eyed' is about raging waves, c'est vrai que ce satané vent annonce une tempête pour la nuit! Le titre, soigné, emballé, elle veut entamer 'Anyone else', elle gratte son instrument, rien! Koen, au secours, ça marche plus! Un bandage adhésif, on reprend. Elle ne craint pas la solitude, cette fille, ...I feel good when I'm by myself... 'The wolves' connaît une attaque bluesy et le beau 'Shell' est dédié à la famille ( 8% du public) qui a fait le déplacement. Le sublime 'One night friend' provient également du premier album, il précède l'épicurien 'Summer sun' qui nous invite à folâtrer au soleil. La dernière, la préférée de Jules, non pas César, Jojo, Jules Lemmens, se nomme 'Do your best', elle a le don de rendre le sourire à tous ceux qui ont été engueulés par leur boss au boulot. Bis. Solo, car Joke, refuse de monter sur scène pour l'accompagner, 'Pick you up'. Le band la rejoint pour terminer la soirée par le soyeux 'People' et 'Souvenir' qui voit Matthias Bastiaens (guitariste remplaçant) prendre place à côté de Jules, qui lui a refilé une cowbell et une baguette. Il est 22:40', la fête s'achève, Few Bits a, une nouvelle fois, convaincu et tenu le public en haleine de bout en bout. En mars à New-York (Rockwood Music Hall) ! |
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