7 novembre 2015 • Espace Victor Jara, Soignies
Avec: Vanden Plas - Skeptical Minds - Max Pie - Azylya- Apparition - Lemuria- Innerfire et Machine Gun Plays AC/DC et afterparty!
Troisième édition du Kraken Metal Rock Fest, toujours dans le superbe Espace Victor Jara à Soignies, une entité où les problèmes de parking sont méconnus.
Une équipe organisatrice, dirigée par Sylvie Frère, impeccable, un bar où les prix restent décents, un stand sandwiches où t'es pas volé, un timing respecté et une affiche séduisante, tous les ingrédients étaient réunis pour une journée mémorable. Petit bémol, un public trop peu nombreux! A signaler Aktarum dont le nom figure sur le flyer est remplacé par Lemuria! C'est au dark/death metal band Innerfire que revient l'honneur d'ouvrir les hostilités dès 13:30'. Pour certains, les aurores... Pas mal de forgerons n'ont pas encore digéré leur biture de la veille mais +/- 50 lève-tôt se pressent devant le podium, JP et ses objectifs sont toujours sur la E429. Sur fond symphonique, les membres du combo, originaire de Liège/La Louvière, se pointent par groupes de deux, le shouter étant le dernier à escalader le podium. Innerfire existe depuis 2002, il a connu bien des péripéties, Alin Petrut un des membres fondateurs étant obligé de quitter le pays pour retourner en Roumanie après la sortie du LP 'In blood we trust'. En 2015, le line-up indique: le colosse Thomas Hubert au chant (Ackros, Fabulae Dramatis, Orion's Night) - Florian Lysy aux keys, membre de Innerfire depuis 2004 - le vétéran François Landrain aux drums - Antoine, un remplaçant à la basse (Blow uP) et les guitaristes Arnaud Vaneukem (Alesia, Disharmony) et Patrick Di Venti (une fameuse carte de visie: Shinen, Nemesis, Disharmony, Mystica, Cyclope Vision, Ackros, Ali(e)n). Un nouvel album est en gestation. Après l'intro d'usage, Thomas Hubert s'empare du micro et, pour s'éclaircir les amygdales, nous gratifie de growls à faire frémir toutes les ourses de Wallonie. 'Pride and wisdom' présente toutes les caractéristiques du death mélodique, en dehors des rugissements de la bête on a droit à un son massif sur lequel les guitares brodent un motif de fine dentelle. Les mecs, malgré l'heure matinale, se donnent à fond et attaquent une seconde tirade pas moins intense, 'Bloodred Failure' qui ouvre 'Of Legends and Allegiance'. Des claviers gothiques annoncent la troisième plage prévue pour le prochain CD. 'The Blast of Decadence' a tout de la berceuse servant à anesthésier les zombies, le shouter implore Odin à genoux, malheureusement le Dieu dort encore. Voilà JP. Wat zeg je, s'il a des problèmes de boyaux... effectivement de ses entrailles émaille un vacarme horrible. Pas content il est, Soignies est mou, il nous insulte avant de continuer son laïus 'A Plague In Mass Graves' et une cover bien sentie de Dimmu Borgir, 'Spellbound (by the devil)'. 'Of winds and waves' achève ce set très physique et fort apprécié par la clientèle, tous leurs albums ont trouvé acquéreur! Lemuria - 14:40' Non pas des primates de Madagascar, les lémures sont des spectres bienfaisants! On s'en fout! Béotien! Les Anversois, pratiquant un symphonic black metal, se baladent depuis plusieurs années sur les scènes fréquentées par les métalleux, leur premier effort discographique date de 2002, leur dernier méfait, 'Chanson de la Croisade', a été baptisé en 2010. Le line-up a évolué au fil des ans, cet après-midi Soignies a vu, entendu et apprécié: Wesley Beernaaert: Vocals - Jeroen le roi: Guitar - Gaël Sortino: Guitar - le prince Bart: Bass Guitar et Vincent Pichal aux Drums et Orchestration (c'est lui qui joue les parties de claviers samplées). |
Sont tous chevelus et fringués de noir, le départ 'A coming storm' est tempétueux, le ballet des tignasses est finement orchestré, après le bridge symphonique un retour au front était prévu.
Mélodieux et puissant à la fois. 'The conflict of Toulouse', pas d'Albigeois dans la salle, sur scène les épées se croisent sans merci! 'The slaughter of Innocence', un massacre de dix minutes. Tu aimes le sang, les batailles épiques, Braveheart, Spartacus, le symphonic rock, Lemuria va te plaire! Pose pour les photographes puis 'The cross and the crusade', c'est un peu chiant de constater que les keys tiennent un rôle prépondérant dans le son du groupe alors qu'il n'y a pas de claviériste sur scène. Passons, c'est bien torché! On n'est pas encore arrivé à Jérusalem, voici 'Requiem' et 'Gerstenat' qui mettent fin à l'épos, time is up, désolé, 'Court Music' ce sera pour la prochaine fois. Le temps d'astiquer leurs glaives et ils rejoignent l'hôtesse responsable du merch. 15:40' Apparition. N'y allons pas par quatre chemins, une révélation que ce combo de metal gothic rock, originaire de Stafford (UK), porté par le timbre extraordinaire de Fiona Creaby! La dame a dans le passé fait partie de Liquid Sky, Shadow Play et Kallanaris, son registre vocal est comparable a celui des plus grandes operatic female vocalists telles qu'on a pu en croiser au Metal Female Voices Fest à Wieze. Sur scène, la brillante lady est accompagnée par la petite et talentueuse Amy Lewis à la guitare, David Homer à la basse (he hosts the female metal based festival 'Dames Of Darkness') et Ashley Guest aux drums. 'The world of our creation', une longue plage avoisinant les dix minutes, ouvre le set. Fiona est non seulement agréable à écouter, mais cette apparition est également des plus séduisantes à reluquer, quant à Amy, son jeu est des plus fins. Excellente entrée en matière. Next song is called 'Elysium', le titre produit les mêmes effets enchanteurs à nos pavillons. Un piano samplé introduit la tragique ballade médiévale 'The dream where I cannot go', tu peux penser à Kate Bush ou à Sally Oldfield, le rendu est beau et harmonieux! This song is called 'Betrayed', it is taken from the album 'For Vengeance... And For Love'. Certains citent Evanescence, c'est pas débile! Le bassiste amorce 'Salvation', une ballade classique aux effets de voix opératiques magiques. David, tes desiderata pour achever le set? I'd like a shower! Indeed, you smell, tu iras te doucher après 'Frozen Roses'! Great theatrical vibe, a great gig! Azylya Un second groupe de symphonic metal porté par une voix féminine, la blonde Jamie-Lee Smit a fondé Azylya en 2009 alors qu'elle avait à peine 16 ans. Très vite un EP voit le jour et des concerts suivent. Plus tard le band enregistre un premier full album; "Sweet Cerebral Destruction", et se tape quelques festivals renommés le PPM Fest, le MFVF, Kraken (déjà) ou Dames of Darkness. 2015, changement de line-up et second album en préparation. Pour la petite histoire, Jamie-Lee est également modèle et a pondu un album en français 'Mon amour Monique'. De nombreux fans s'étaient déplacés pour assister à la performance des Bruxellois, ils n'ont pas été déçus! Grosse mise en scène et arrivée du combo, Jamie-Lee - lead vocals/Polak - Bass/Anthony - Lead guitar/Jonathan - Guitar and growls/Jean-Yves- Drums et Remi - Keyboards, plus une jeune fille masquée tenant dans ses bras une poupée style Chucky. |
Un ventilateur placé dans le dos de Jamie-Lee fait virevolter sa longue chevelure blond platine et ajoute un côté glamour à son look déjà cinématographique.
Le set démarre avec le titre ambigu 'The Incest', de lugubres growls répondent au chant clair de la blonde frontwoman, un rire satanique ajoute un caractère théâtral à cette pièce dotée d'un fond symbolique évident. La jeune fille confie le bébé en caoutchouc à la chanteuse avant de disparaître. Devant toi, Florence et Béatrice, des fans, versent quelques larmes. Avec 'Delirius' Alyzya continue en mode mélodramatique avant d'entendre Jamie, une émule de Brigitte Bardot, nous adresser une requête en faveur de la défense des animaux en péril. Anthony attaque 'Azylya' une compo mariant thrash et melodic metal. 'Happy nightmare' reçoit son baptême du feu ce soir, il est suivi par 'Within my cell,' a sad song. Florence et sa copine tressaillent et rebondissent telles des kangourous sur ressort, en passant l'une d'entre elles refile un coup de coude à ta voisine, madame Servais, qui avait dans l'idée d'immortaliser l'événement sur son smartphone que Proximus lui a cédé contre un abonnement à 25€ par mois. Sur scène, la blonde enfant implore la Vierge Noire de Hal ou une sorcière bretonne, va-t'en savoir, elle brandit la sinistre poupée dans les airs avant d'amorcer, décomplexée, 'Death Of Oedipal Love' qui n'avait jamais été presté sur scène. Ras le cul de ces godasses, je me déchausse, voici le spasmodique 'Electro convulsive'. Le set se termine par un nouveau dialogue La Belle et la Bête, 'Woodscape'. A revoir le 5 décembre à La Louvière au Hell Metal (female fronted bands edition)! Max Pie Il est 18:00, le soundcheck des Hennuyers Max Pie touche à sa fin, tu espères pouvoir assister à quelques morceaux de leur set car tu es attendu à l'AB pour le concert de IAMX. Une bonne heure de route, si tout va bien, en perspective. Grouillez-vous les petits gars, on m'a dit du bien de votre progressive metal d'inspiration classique. Une intro mystique, les voilà, Tony Carlino aux vocals - Damien Di Fresco à la gratte - Sylvain Godenne à la batterie et Lucas Boudina à la basse. Ils ouvrent de manière vigoureuse avec 'Age of slavery', une plage de leur dernier crime, 'Odd Memories' (Mausoleum Records). Une touche de Scorpions, une pincée de Dream Theater, c'est bien ficelé, comme en quatorze. Ces mecs ont des couilles, des vraies, pas des testicules en plastique. Je vous vois mieux perché sur une enceinte et vous signale que le band est très heureux de jouer dans son fief, voici 'Promised land'. Fausse queue, retour à la case départ, pied au plancher, en route vers la terre promise, là où Max sera libre. Great track, malheureusement il est temps de quitter Soignies, tu laisses à JP le soin de shooter Skeptical Minds, Vanden Plas et Machine Gun. Manu t'attend sur le Boulevard Anspach! |
A WOODLAND HILLCREST PROMOTION PRODUCTION I KEYS AND CHORDS 2001 - 2024