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13 octobre 2017 |
Pour célébrer la sortie belge de son premier album, 'Meredith', King Child avait convié Bruxelles à faire la connaissance de son indie/prog/pop/rock au Marni.
Si l'affiche indiquait 20:30', il faudra patienter 30' avant de voir Jean Prat, (drums, therevox, piano électrique), Quentin Hoogaert (vocals, acoustique), David Kostman (basse et synthé), Philip Bolten (guitare et synthé) et le plus doux, Camille Mouton (piano électrique, synthé), quitter les coulisses pour se présenter face à une demi - salle (le bar du théâtre). Jean (Lyon) et Quentin (Bruxelles) ont formé King Child en 2015, mais le duo avait déjà auparavant collaboré au sein de Leopold Tears et, plus tard, chez Redrocks un combo neo prog lyonnais. Après avoir composé plusieurs titres, qui seront alignés sur l'album 'Meredith', ils recrutent quelques musiciens en vue de se produire sur scène: pas des inconnus, David Kostman a sévi ou sévit chez Morpheus Secrets ou Dario Mars and the Guillotines, Camille, le mouton de Saint-Etienne, joue du jazz avec le Honey Jungle Trio ou au sein de son propre quartet, quant à Philip, tu l'as croisé chez We Stood Like Kings (bonjour, Judith), il a accompagné Elia Fragione , Denis K et Magy Tyson, qui ne boxe pas! Aucun bleu sur le podium, donc, et ça va se ressentir, ces mecs vont nous concocter un son colossal! Après l'intro, comme le veut l'usage, l'enfant de lignée royale lance 'Meredith', la plage titulaire de l'effort discographique dont la gestation aura duré 24 mois. Envolées lyriques, résonances Radiohead, Muse ou Debussy, solennité et voix qui interpelle, le début promet! Quentin saisit une guitare sèche pour amorcer 'Bending time' qui évoque les meilleurs titres de Crowded House, de la pop magique, onctueuse, à savourer en fermant les yeux. '23 février' dominé par le piano, caresse tes pavillons et pourtant le thème traité n'est pas des plus léger, le calvaire que doivent subir les femmes battues! |
Ils enchaînent sur 'Grief' et 'Butcher' sous forme de suite, le premier nommé, opératique, renvoie vers le progrock des seventies, tu revois, notamment, Greenslade ou Beggar's Opera, des bands injustement oubliés, mais aussi certains morceaux de Machiavel, époque 'Rope Dancer'. ' Butcher', soutenu par les sonorités insolites du therevox, te promène dans un univers spatial dans lequel tu ne t''attendais pas à rencontrer de boucherie.
'True romance' is a lovesong, avertit le chanteur, agrippé à son micro. Tu aimes le drame et la passion, Richard Ashcroft, Brett Anderson...tu vas succomber! Ecoute, Didier, 'Monsters' n'est pas pour toi, au jeu des parallèles c'est, à nouveau, Muse, que ton cerveau avance. 'Opal' démarre sous forme de crooning avant une brusque accélération...you don't have to cry... annonçant une direction plus dansante, tes voisines reprennent le refrain ..it's alright, it's alright... avec Quentin. Encore une réussite! 'Maxillary dysfunction' est destiné aux odontologistes à l'oreille musicale et aimant les climats angoissants, il est suivi par la danse spectrale inquiétante 'Ghost dance', que tu peux offrir à ta petite soeur pour Halloween. Nous arrivons au dernier morceau et nous vous proposons une excursion dans le 'Desert', le canasson anonyme est resté à l'écurie, pas les arrangements grandioses. Ils saluent pour revenir proposer une version piano voix de '23 février', le team au complet achève la romance puis décide de dépuceler 'One last ride', un morceau inédit. King Child, un groupe à tenir à l'oeil, il annonce une release party parisienne le 28 octobre et un concert en formule trio à Nandrin, le 19 de ce mois. |
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