DAY 2 |
The Big Moon, Jesca Hoop |
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12 mai 2017 |
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Seconde étape des Nuits, sous le Chapiteau la soirée Hungry Music affiche complet, les gros beats electro font trembler la verrière du Bota, avec JP on attend sagement l'ouverture des portes de la Rotonde, le concert de Jesca Hoop devant débuter à 20:30'. Jesca Hoop,vue en 2014, avant et avec Shearwater, vient de sortir 'Memories are now', qui succède à l'album 'Love Letters for Fire' enregistré avec Sam Bean de Iron and Wine. Ils sont quatre à se présenter sur le podium: Jesca, ayant adopté une coiffure sophistiquée, est vêtue d'un kimono noir extravagant, et, sans doute, Kirana Peyton (Faun Fables) à la basse, claviers et seconde voix, plus deux garçons, devant être Danny Reisch aux drums et Lucas Oswald à la guitare et backings, des gens doués que tu as croisé au sein de Shearwater. Jesca, armée d'une guitare, démarre solo par 'Songs of old'. Travaillant en fingerpicking, la Californienne, désormais établie au UK, nous emmène dans un univers folk intimiste, raffiné et profond à la fois. Après nous avoir salués en souriant et avoir prononcé l'énigmatique formule ..you make me Southern... après laquelle un zouave glapit une considération incompréhensible (what the hell does that mean, dude?), elle ajoute let's have some fun, ce qui n'a pourtant pas l'air d'être le genre de la maison, et entame l'exotique et aérien 'Animal kingdom chaotic'. T'es pas étonné de constater qu'à droite et à gauche les noms d'Emilie Simon, Kate Bush ou Ane Brun sont mentionnés. Toujours en mode alt-folk, l'équipe a embrayé sur 'Peacemaker', un extrait, aux connotations érotiques, de l'album 'The house that Jack built' . Les voix de Jesca et de Kirana se répondent puis se chevauchent pendant 'Tulip', une superbe plage aux consonances British folk palpables. En solitaire, voici le précieux 'Pegasi' qu'elle interrompt brusquement en constatant qu'elle a perdu une oreillette, elle reprend et gratifie l'assistance d'effets de voix téméraires. Les musiciens regagnent les coulisses, elle va nous faire frémir avec le profond 'The coming', évoquant Cat Power ou Sharon Van Etten. Une quinte de toux inopportune la saisit, cela ne l'empêche pas de poursuivre sa tirade. Shit, I've a frog in my throat, clame l'enfant à la fin de la chanson tandis que les copains rappliquent , elle avoue...I don't trust anyone... qui amorce 'Deeper devastation' auquel succède 'The lost sky'. Danny a reçu la basse de Kirana, deux guitares attendent le bon vouloir de Jesca qui a du mal à accorder son instrument, elle sourit, s'excuse et lance la ballade. L'ultime titre prévu au programme, 'Memories are now' connaît un faux départ, puis adopte un rythme de croisière avant une explosion inattendue. Thank you, Brussels, elle a vidé sa bouteille thermos et regagne les coulisses en souriant. The dream is over! The Big Moon. A Londres il y avait quatre filles, Juliette Jackson, Soph Nathann, Celia Archer, Fern Ford, un job de caissière, de dactylo, de coiffeuse ou de serveuse ne les intéressait pas, elles montent un band, consultent Google, c'est bon The Big Moon est disponible, on répète, pas trop, dans un style grunge punk , garage, Britpop puisque on aime Elastica, Blondie, les Bangles et les Runaways et on arpente les scènes de salles de concert. Très vite un noyau de fans se crée, les nanas ne se prennent pas au sérieux, sont mignonnes et ont la pêche, elles sont remarquées par une firme de disques et signées. |
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Après un EP en 2016, ' Love in the 4th dimension' voit le jour. En Belgique aussi on les connaît, ce soir elles signent leur troisième passage au Bota, qui coïncide avec la fin d'une longue tournée. Juliette (chant, guitare): bonjour! Celia (basse, vocals): tu dois dire, bonsoir it is 9:20 PM . Fern, la studieuse: boum, boum et Soph, la lead guitarist, hi! La Rotonde: yeah! Let's go : avec 'Silent Movie Susie', on entre d'emblée dans le vif du sujet, du rock avec une touche Phil Spector, un refrain repris par les gamines...come back for the summer..., des guitares mordantes et Fern, à l'arrière, qui assure comme un chef. Juliette, la blonde, a de l'esprit, Celia sourit, Fern s'applique et Soph rocke, Bruxelles a pigé qu'il n'est pas question de s'emmerder ce soir. 'Nothing without you' se révèle tout aussi énergique, sans pause elles attaquent 'Happy New Year' en plein mai, les voix s'harmonisent parfaitement, à l'instar de ce que faisaient les Bangles déjà citées. Pendant les pauses, Celia et Juliette se désaltèrent à la Duvel. La setlist indique 'The road', morceau pendant lequel tu entends quelques notes de piano, tu cherches et remarques que Miss Ford est non seulement batteuse mais aussi pianiste, puis vient 'Cupid' . Juliette se frotte à Celia, puis tend sa guitare face à nos visages, semble nous narguer, sourit et va chatouiller Soph. Elles bougent constamment, ces demoiselles! C'est le moment de décocher 'Love in the fourth dimension' avec ses guitares saturées, avant la surprise de la soirée, une cover punky de 'Beautiful Stanger' de Madonna. 'Zeds' is one of our most romantic songs, dixit la bassiste, elle n'a pas menti, le fond jazzy, fin de soirée en boîte, fait merveille et nous prouve que les filles ont plus d'une corde à leur arc. Avec 'The end' elles continuent en mode ballade, ce qui encourage le cousin d'Antoine De Caunes à oser une remarque niaise ...I will give you my phone number... cette sentence stupide a le don de les faire pouffer de rire, elles se ressaisissent et enchaînent sur 'Pull the other one'. Celia, émue, j'ai vu des gens s'embrasser pendant ce titre, du coup elles décident de poursuivre la formule downtempo par 'Something beautiful', une sucrerie poétique pour laquelle Celia a abandonné la basse pour tapoter un orgue, Juliette a largué sa guitare et s'est contentée de donner le signal de départ d'un coup de baguette sur un drumpad avant de nous ensorceler de sa voix suave. 'Formidable' passe, sans prévenir, de la lenteur languissante au rock et pendant l'agité 'Bonfire', la grande bringue à l'attrayante mini-jupe vient se coller à nous avant de tapoter le crâne d'Irène qui se laisse faire, versatile, elle part draguer un barbu pas net, sert la main du petit Alain et reprend son refrain. Du coup c'est Soph qui a des élans amoureux, il lui prend l'idée d'embrasser un mec dont le rasoir a décidé de faire grève. On ne s'ennuie pas à un concert de The Big Moon. Brussels, c'est l'heure de la dernière, après 'Sucker' (une bombe, ce morceau), on passe au merch, et on saute dans l'avion qui nous ramène à Londres! That sucks, girls, on en voulait encore une! |
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