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1 MAI 2017 |
8e édition du Roots and Roses, concocté par le fin cuisinier Fred Maréchal et son commis de luxe, Myriam Boone. Lessines va vibrer sur fond de rockabilly, de swing, de rock garage ou de blues, tous les ingrédients requis pour un festival roots. Comme d'habitude, deux scènes, la roots et la roses, de la bonne humeur, des bénévoles attentifs, de la bouffe non qualifiée de junk food, plusieurs buvettes servant des bières et des jus artisanaux, un marchand de nippes et, nouveauté, un ring de catch, tout était réuni pour faire de cet événement, unique en son genre, une réussite totale. Un timide soleil a incité les hésitants à se rendre sur la plaine de l' Ancien Chemin d'Ollignies, c'était la grande affluence en ce premier mai frileux. Michel, rendez-vous à 9:15' Zo vroeg? Avec Luk et Daniel, nous ne serons pourtant pas les premiers clients à aller acheter nos tickets boisson/nourriture. 11:00, pour rester fidèle aux traditions, J P Smismans, après avoir lancé un jovial bonjour tout le monde, il aurait pu venir nous serrer la pince individuellement, nous étions 30 curieux sous le chapiteau, annonce le premier groupe: Power Shake. Les Tournaisiens ont choisi leur nom de guerre en pensant à un morceau des Paladins qui doivent clôturer la soirée. Ils sont quatre: Fred Janus - Vocals / Harmonica, Jonathan Blondel - Bass, Antoine Olivier - Drums et Jérôme Rasson - Guitar. Soit deux Reverend Zack and the Bluespreachers, le père Janus et Jonabeat, homonyme du petit Jonathan ayant fait les beaux jours du FC Bruges, et deux buveurs notoires, puisque Antoine et Jérôme sévissent au sein des Rockin’ and Drinkin’ Guys, d'autres concitoyens du sculpteur George Grard. Nous sommes un dynamite blues band, confessent ces jeunes gens qui sont sur le point de sortir un premier EP. Ils débutent par un blues résolu, décrivant leur mode de vie sain ....drinking all day and all night long... Lessines savoure, un léger bémol l'accent anglais bâtard et pasteurisé du bon pasteur. La guitare a déjà lancé la suivante tandis que Janus effectue sa gymnastique matinale, il nous confesse son analphabétisme ...I can't read, I can't write...mais il sait chanter! Boogie time à Lessines, Jérôme au chant! Les danseuses locales sont invitées à se trémousser sur le gazon pendant un petit rock agité, Janus gratifie l'assistance d'un va et vient pelvien avant de reprendre sa prière. Du coup, il quémande un docteur, pris d'horribles crampes intestinales il se retrouve allongé sur le plancher. Le vétérinaire du coin, en week-end à La Panne, a répondu au message sur son portable pour recommander un suppositoire. Tout va pour le mieux, ils balancent un petit country, reviennent au boogie '( 'Boogie House'), Jonabeat joue à l'équilibriste, puis le chef sort une planche de surf de sa petite sacoche, c'est parti pour une rengaine proche du 'Surfin Bird' des Trashmen. Leur set musclé et apprécié prend fin avec le classique 'I got my mojo working'. Un bon début de festival! A peine quelques mètres nous séparent de la roots stage où les Scrap Dealers nous attendent. Ils viennent de la campagne liégeoise, prévient JP Smismans. Facebook mentionne: Hugues Daro /Régis Germain /Justin Mathieu /Cédric Georges et Bruno Lecocq. Il était tôt, même si le coq était reparti se coucher, on n'avait rien bu et on a comptabilisé quatre éléments sur scène, ils étaient cinq en 2015 au Magasin 4. T'avais des doutes quant à l'affiliation roots pour ces valeureux liégeois, effectivement leur première salve s'approche plus du stoner que de l'americana. Depuis leur concert bruxellois, les Mosans ont sorti un nouvel album, After a Thousand Blows, on suppose que la playlist du jour en a tenu compte. Un solide mur du son peint en shoegaze, des pointes de grunge, quelques effluves psyché, les amateurs de blues ont pris ce mix en pleine poire et n'ont pas vraiment compris ce qui leur arrivait. Aucune concession, le set est dense, relativement hermétique, toute trace de jovialité était absente, les Scrap Dealers ont donné le concert le plus compact de la journée. Le troisième groupe au menu ne t'est pas inconnu: Id!ots! D'après certains, ces abrutis habitent le village fictif de Bevergem, où la grande gueule, Luc Dufourmont, joue au dur aux côtés d'autres BV du style Freddy De Vadder. A chaque fois que tu as croisé la route de Dick Descamps, Luc Dufourmont, les deux vieux, et de Wouter Spaens, Tom Denolf, les deux gamins, tu t'es pris une fameuse claque en pleine poire. Même scénario à Lessines. Une entrée en matière à l'ostendaise, histoire de mettre la Wallonie à l'aise, putain, putain, c'est vachement bien ici ... et on traverse la frontière linguistique la fleur au fusil, ' Crossing borders'. Tu revois Hannibal et ses éléphants! Ils enchaînent sur ' Pakistan', chaleureusement applaudi par tous les porteurs de turban. Grazie molto , sort le bouffeur de paling in het groen avant de dédier 'Backk' à Bert Bertrand, c'est du punk 55+, précise-t-il. Lessines, t'es réveillé, t'as entendu les zoiziaux chanter dans le bois, non, voici 'Little birds'. Ils filent volle gas, ces moineaux! Une base post punk amorce ' 60 miles', les motards sont aux anges! 'Overrated', tu dis, Luc? ...see that girl over there she's looking at me... Crapule, c'est ma mère! La suivante est épicée, een liedje met wat haar op, dit-on chez nous, le bilingue 'High' aurait pu se trouver au répertoire du beau Serge. Elle est bien cette nana, elle a toutefois un petit défaut! Elle louche? Non, c'est une salope! Dis Tom, t'es gentil, t'as un beau maillot de bain, t'es bronzé comme un petit Gervais, mais sache qu'en français on dit le et pas la micro! Après 'Albania' et la description du pénis de Floris qui descend jusqu'aux genoux, viennent 'Bricks to dust', 'Mosquito' et 'The bill' pour terminer un concert bien charpenté et ne manquant pas de sel. Woody Pines Un petit air Woody Allen avec son galurin, ses lunettes, o k la chemise rouge, c'est pas ça... Woody Pines de Nashville fait de la country teintée de honky-tonk et de western swing, quand il te dit que sa plus grande influence est Hank Williams, le plus vieux, t'as vite compris que les amateurs de roots music vont se frotter les mains pendant 40'. Le petit gars s'accompagne à l'acoustique, saisit parfois une superbe National Resonator, et il dispose d'un harmonica, il est venu flanqué de deux barbus aux meilleures intentions, un contrebassiste et un guitariste qui manie fabuleusement la pedal steel. ' Long gone' ( enregistré sur 'You gotta roll' de 2012) ouvre, il est suivi par le traditionnel ' The cuckoo' au magnifique rendu. On s'est tapé une très longue route pour voir vos campagnes, kids, il a fallu se lever avant le coq, voici un petit swing sautillant ' Anything for love'. ' Junco partner' remue tout autant, ces braves gens s'avèrent être des virtuoses hors pair , le final cha cha cha fait sourire, puis, comme promis, il propose le Hank Williams du jour avec une nouvelle fois un rôle prépondérant pour la pedal steel. Après ce fait d'armes, le trio nous balade du côté du Kansas pur faire la connaissance du 'Hobo and his bride' qui sonne comme du Arlo Guthrie. Some handclaps, please! Clap, clap, clap, c'est parti pour l'endiablé ' Chew tobaccco rag', il saisit deux baguettes, agresse la caisse qui traînait là et enchaîne sur 'Who do you love'. Il paraît qu'on peut encore en jouer une, ce sera ' Buckets of rain' de Bobby un prix Nobel, on la joue tous les soirs depuis qu'un mec nous a refilé 100 bucks pour l'interpréter. Ah bon, encore 5 minutes, d'accord un petit country blues alors, ' I woke up this morning'. Merci, Lessines, on va déjeuner, you were great! Au suivant, Powersolo, du psychobilly danois, emmené par deux déjantés au profil aiguisé, Kim ‘Kix’ Jeppesen et son frangin, Bo "Atombarnet" Jeppesen, ils s'amusent tous les deux avec une guitare, un troisième larron, à l'arrière, imprime le rythme à la batterie. Ces braves gens ont bien écouté les Cramps et nous ont envoyé un psychobilly/trash juteux dans les gencives. Lessines a aimé et ri. Dès les premières mesures de 'Baby you ain't looking right' , quelques agités se mettent à secouer la barrière les séparant des photographes. Un cri sauvage ébauche 'Canned love', un morceau toujours aussi fébrile, les suivantes seront toutes de la même trempe, citons 'New fashioned girl' , 'Asshole', il en voulait des trous de cul , il en a eu, un comique laisse tomber son froc jusqu'aux talons, on aperçoit un slip pas vraiment net, il l'abaisse pour exhiber un arrière-train poilu. Ambiance! Pas calmés les gens d'Aarhus poursuivent leur trip hillbilly , dans le désordre, Lessines entendra e.a. ' Jurassic sex party', 'Nascar', 'Big lips', une histoire de dirty doughnuts, ' Dans les rues de Paris' et d'autres frantic rock'n'roll tracks invitant tes guibolles à bouger. Signalons la soudaine métamorphose du capitaine, qui s'est trouvé une seyante casquette la croisière s'amuse qui mettait en évidence son nez aquilin, tandis que sa rutilante casaque rouge a forcé l'admiration de tous les jockeys présents sous la tente. Amusant! Jake La Botz. Blues singer, songwriter, actor and meditation teacher , dit la bio. Monsieur Smismans nous rappelle que Steve Buscemi l'a fait tourner dans 'Animal Factory' featuring Willem Dafoe. Cet après-midi, il est question de musique, Jake a embrigadé un bassiste nippé d'une peau de grizzly et un batteur pour amplifier son blues. We are in a circus tent, attendez-vous à de la musique foraine, prévient le dandy qui entame le set en mode Tom Waits par 'I'm a crow' suivi par le midtempo 'If you want me' . Avec Jake La Botz les amateurs d'Americana sont à la fête, pas de singeries à la danoise, de la roots servie sans artifices. 'Damsel in Distress' se retrouve sur son plus récent enregistrement ' Get right', tout comme 'Sunnyside' qui lui succède. Une voix au loin crie ton nom. Bon Dieu, Sainte Catherine, revenue d'Ibérie, un crochet par le bar s'impose, tu entendras la suite du show du gars de Chicago de loin. 'Getting closer', 'The hotel', 'How I wish she was mine' aux touches cabaret, 'Granma's photograph' aux couleurs sépia, 'Hobo on a passenger train' , 'Further you drive' et le blues ' Feel no pain' achèvent un set apprécié par les puristes. Il est près de 16:00, sur la plaine, l'astre craintif, qui a fini par paraître, invite le public au farniente, la bière coule, les pigeons roucoulent, Michel VR cherche l'âme soeur, d'autres évoquent leurs souvenirs d'anciens combattants, Lou Deprijck vient d'arriver, c'est tout ça Roots and Roses.... Viens goûter le cidre brut, elle a dit, t'es pas une brute, tu l'as suivie. Cath, faut l'avaler cul sec, peux pas rater The Pine Box Boys. Myriam pleure depuis des années pour les avoir à l'affiche du roots and roses. La dernière fois que t'avais vu les adeptes du death country c'était au café Merlo, il y a cinq ans. |
Godv., la barbe du révérend est mitée, il a pris un coup de vieux, le bon Lester. Tu dis... quoi, moi aussi...c'est le cidre, ma grande! Reverend Lester T. Raww: vocals, guitar/ Big Possum Carvidi: banjo, vocals/ Colonel Timothy Leather: upright bass et Uncle Dodds: drums and percussion et un cinquième élément (Jimmy Hadley) à la guitare ou à la trompette, sont passés par Anderlecht et ont fourgué cousin Sprouts, alias Marvin Cuvelier des Moonshine Playboys, et sa mandoline, dans leur corbillard. Désormais leur disco compte un cinquième official album, baptisé "The Feast of Three Arms", la pub prédisait: more guns, more crows, des machettes et des cadavres servis à volonté, soit un spectacle peu recommandé aux âmes sensibles. Attachez vos ceintures, vérifiez le bon état de votre colt, faites tourner le barillet, en route pour some creepy murder ballads, horrorbilly swing, coffin bluegrass et autres fables morbides. Au niveau playlist on a reconnu ' Arkansas killing time', ' I kept her heart', l'histoire de la petite Jessica qu'il a épousée alors qu'elle avait 15 ans, son père l'avait échangée contre un canasson, ce beau mariage d'amour a mal fini, mais le gentil cowboy a conservé le coeur de la belle, dans la naphtaline ou le formol, lui ai pas demandé! Lester a déterré une berceuse que lui chantait son grand-père, amateur de Bourgogne, puis il a lâché la bride, les broncos ont entamé un galop délirant, Messalla et Ben Hur en sont restés baba. Ils nous ont demandé sous forme de gospel ' Will you remember me', ce sera difficile de les oublier. Ils se sont mis à la country cérébrale avec ' Live brains', Catherine a commencé à avoir soif, on est sortis, sur la plaine, on a rencontré 46 connaissances, heureusement ils n'étaient que 20 à nous proposer de la gueuze, mais on a raté la fin du set des croque-morts. Too bad! The Fuzztones. In fuzz we trust! Rudi Protudi, 64 balais, s'est entouré d'une bande de louveteaux, certains sont originaires de la botte, pas timorés, pour balancer le garage qu'il promène aux quatre coins du globe depuis plusieurs décennies. Désormais, Nico Secondini remplace Lana Loveland à l'orgue, le remuant Marco Rivagli s'agite derrière les caisses, à la Vox Phantom ( bass) on trouve sans doute David Thorpe et enfin, un formidable guitariste complète le line-up. Les artificiers ouvrent avec le ' Blues theme' de Davie Allan and the Arrows, cette flèche empoisonnée va se fixer dans le plafond, Rudi se pointe, les mécanos viennent d'entamer le poisseux ' 1-2-5'. Frontstage c'est déjà la folie, des groupies, plus toutes fraîches, gloussent et tendent les bras vers le patron, chanteur, harmoniciste, guitariste, il est aussi beau que Steven Tyler, on ignore si il a une fille aussi sexy que Liv. ' Bad news travel fast' , 'Action speaks louder than words', bordel, quel son de Farfisa, se succèdent. Rudi se paye un petit tour dans le pit, Marco jongle, Lessines bout. Un premier crowdsurfer est vite repoussé par la security improvisée. Ils embrayent sur ' Ward 81' , 'Hurt on hold' et ' Don't speak ill of the death', aux relents psyché, proches des Doors. Je me débarrasse de ma jaquette et on continue, ' Nine months later' est suivi par ' Between the lines', a kind of protest song. Une nouvelle cover au menu, 'You must be a witch' des Lollipop Shoppe, elle précède ' Johnson in a headlock' qui évoque The Romantics . Le groupe a manifestement la banane, Rudi s'amuse, Marco encore plus, t'as d'ailleurs remarqué un flacon de William Lawson's à côté de ses cymbales et, si il ne portait pas de kilt, la gamine à tes côtés le trouvait tout de même très sexy. Le downtempo acide ' Marble hall' précède 'I've got eyes in the back of my head' qui a ravi les amateurs de monstruosités. Le crowdsurfer refait une tentative, il aboutit du côté de la table de mix, Signore Rivagli, jaloux, grimpe sur son kit, se tape quelques acrobaties peu appréciées par les assureurs du festival, s'allonge tout en continuant à jouer, Rudi s'en va draguer une blonde au parcours incertain, Thierry on Drums est invité à danser une farandole par un imbibé, pas rasé, les Fuzztones proposent ' Strychnine' pour honorer les autres vétérans qui monteront sur scène dans quelques heures: The Sonics! Verdict: un poison dont on redemande! The Experimental Tropic Blues Band Les Liégeois sont des habitués du festival, pourtant ils se sont fait oublier pendant quelques années. Ils reviennent dans le parcours avec un nouvel album et un film 'Spit'n'Split '. Dirty Coq - Boogie Snake - Devil D'inferno, ça a plus d'allure que Jean-Jacques, Jeremy et David. Et les tropiques c'est plus exotique que Soumagne. Et sinon, mes frères, ces nouveautés, un autre registre? Non, beaucoup de sueur, du rock bien crasseux, piquant où il faut, du boogie, et un brin d'arrogance. Le hic, passer après les Fuzztones, ça la fout mal. Rayon surprises, une reprise de ' Ghost Rider' d'Alan Vega et ' Roots and Roses' spécialement pour le festival. Sinon des extraits du dernier album comme ce 'Power of the fist' par exemple, le titre préféré de Hervé Bazin. Oui, Jacqueline? Après trois morceaux j'ai pensé: j'ai vu, j'ai entendu, je suis partie... Chez toi? Non, à la buvette! Pokey LaFarge. Tu en attendais beaucoup, une légère déception, alors qu'en 2014 le petit gars de l'Illinois avait été la révélation du festival. Les espérances étaient trop grandes, sans doute! Un huitième album ( Manic Revelations) est attendu dans le courant du mois, Andrew Heissler compte en présenter plusieurs titres ce soir. Pour l'aider dans cette entreprise: Adam Hoskins - guitar / Joey Glynn - upright bass/ Ryan Koenig - harmonica, washboard, guitar, guitjo, snare drum/ Luc Klein - trumpet/ Ryan Weisheit - clarinet, baritone, tenor saxophone/ Matthew Meyer - drums.. La séduisante Chloe Feoranzo a disparu. Il y a comme un courant d'air, ' Close the door', implore Pokey sur fond swing. Excellent début laissant présager un concert époustouflant. La troupe enchaîne sur une nouveauté, 'Riot in the Streets' aux arrangements de cuivres somptueux, ces émeutes ont eu lieu après the shooting of Michael Brown par un policier, cela se passait en 2014. Toujours prévu pour le nouvel album, voici 'Mother nature' suivi par le plus ancien et chaloupé 'Something in the water', décoré d'harmonies vocales doo-wop. La playlist annonce ' Must be a reason' puis 'Good luck charm' , mais à tes côtés Cath et Michel t'ont arrangé un rendez-vous avec une masseuse pas osseuse, cette brave dame, rondelette, s'avise de te malaxer les omoplates tandis que les crapules se tordent de rire en ajoutant que les clichés seront envoyés chez madame. Comment veux-tu suivre un concert avec ces fumistes dans les parages? Sur scène ils ont attaqué 'Goodbye, Barcelona' avec ses castagnettes frivoles et ses la la la bien putes. Du coup, le récital prend des allures Wieze Oktoberfeesten, valses et farandoles à gogo, dans le meilleur cas tu penses à Calexico, dans le pire à Samantha chantant 'Y Viva España' pour tout le troisième âge passant l'hiver à Torremolinos. Ton attention se relâche , de loin, une Moinette à portée de main , tu entends encore 'Drinking Whiskey Tonight', 'Going in the country' ‘Better man than me' et ' C'est la vie' repris en choeur par tous ceux qui n'étaient pas encore bourrés. Au pas de course vers la Roses Stage pour The Sonics. Ils sont increvables, les grands-pères du garage rock, déjà lors de l'édition de 2014 ils avaient cassé la baraque, ce soir encore, ils peuvent se targuer d'avoir fourni une prestation exemplaire. Une grosse surprise attend les survivants en voyant apparaître Jake Cavaliere, le ténébreux leader des Lords of Altamont derrière l'orgue, Larry Parypa a cédé sa place à la guitare à Evan Foster, sinon Rob Lind, sax, harp and vocals/ Dusty Watson drums et l'imposant Freddie Dennis, bass and lead vocals, sont toujours au poste. Le début de set est désormais connu, une intro suivie par ' Cinderella'. Pas le temps de chercher la pantoufle de verre de la petite, les vieillards ont attaqué ' Shot down', ils visent toujours juste, ces crapuleux lézards. Eddie Cochran, là-haut était ravi d'entendre ' C'mon everybody'. Freddie, c'est un haineux, une vraie teigne, pas le genre de mec que tu vas traiter de tapette pour rire, il vient d'attaquer ' Sugaree', mais c'est l'immortel ' Have love, will travel' qui déclenche des cris d'hystérie. Après un ' Be a woman' agité, Rob prévient l'assistance qu'ils sont sur scène to have a good time, personne n'en doutait! Le Lord of Altamont s'empare du micro pour 'Get back in the car' suivi par ' You've got your head on backwards' chanté par Rob Lind. Freddie s'est reposé, il reprend du service pour nous narrer les mésaventures de 'Bad Betty'. Vent de panique chez les photographes, les barrières Nadar ont la tremblotte, les Sonics s'en branlent et s'attaquent à Little Richard, ' Keep on knocking', du coup les furieux du premier rang cognent plus fort. La maréchaussée dort! Les Sonics enchaînent brûlot sur brûlot. Tiens, ' Lucille' est de sortie ce soir et pas question d'aller se coucher sans avoir jouer 'Psycho'. Les plus impétueux sont sur le point de monter sur scène, heureusement une bonne dose de 'Strychnine' devrait calmer tous ces dingues. Et une dernière, logique, ' I don't need no doctor' de Ray Charles, termine ce set furieux. Mais non, ils reviennent avec une copine se déplaçant sur un balai, 'The Witch'. Un concert d'anthologie! La lourde tâche de succéder aux Sonics échoit au roots rock-rockabilly combo de San Diego, The Paladins. Ce trio a suffisamment de métier pour mener à bien cette mission délicate. Dave Gonzalez – Guitar and vocals/ Brian Fahey – Drums et Thomas Yearsley – Upright bass and vocals, viennent de pondre ' New world' après quelques années de silence discographique, Ils comptent nous jouer plusieurs plages de ce récent matériau. Le trio débute par un instrumental, sans doute 'Powershake', sans setlist tu risques d'écrire des conneries. Oui, Germaine? Avec setlist, également....c'est gentil, connasse! 'It's too late baby' ( gonna have to let you go) déménage vicieusement , ' Tore up from the floor' et ses effluves Tex Mex est du même acabit. Ils choisissent de poursuivre par un petit blues pas piqué des hannetons , le fabuleux ' Kiddio' de Brook Benton. Avec ' Look, what you're doing to me', le rythme accélère sérieusement, ce morceau est suivi par le titletrack du plus récent ouvrage, 'New world', un nouveau monde sans technologie envahissante! Rocking time, kids ' Come on home', je me sens seul, bébé! T'as vu, gamine, je joue de la contrebasse dans mon dos, viens chez moi, et je t'apprends à faire pareil! Otis Rush au menu, 'Keep on lovin’ me baby', oh yeah! Michel VR, comme d'habitude, a fait une touche, la madame doit approcher des 78 piges, elle lui fait des yeux si doux qu'il a fondu, toi, tu t'es fendu. Un festival rock c'est l'idéal pour draguer, pour la chair fraîche on recommande Tomorrowland, le blues par contre... Dans le style Los Lobos, le trio envoie deux autres nouvelles compositions, le midtempo 'Waterman' et 'If you were only mine' avant de proposer le superbe tango blues 'Going down to Big Mary's' , la plage qui tue. Il est 22:52' te confie Luk, si on veut éviter la cohue, on récupère Daniel et on se tire, tandis que les Californiens proposent un nouvel extrait de 'New World'. En bavardant avec les gens ayant eu la même idée que nous, on est tous tombés d'accord, sans doute la meilleure édition du Roots and Roses. Chapeau bas, Myriam et Fred! |
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