|
23 fevrier 2018 |
Un avis publié une semaine avant la venue de The Kov au Café des Sports à Plouha: "BEWARE !!! La Bête se réveille (et elle n'est pas contente) !!"
Dans une autre vie, t'étais enseignant, t'as suivi les conseils de Donald, t'as donc pris le lance-pierres avec lequel tu chassais les libellules (honte à toi) il y a 55 ans. Faisait guère torride en cette soirée de février, les météorologues ont baptisé cette vague de froid Moscou-Paris et promis des températures glaciales, t'as fait doublement gaffe sur la D21 pour ne pas écraser des manchots ou des zibelines, venus se réfugier en Bretagne depuis que les glaces fondent aux abords du cercle polaire. 21h, pas foule dans le zinc, à première vue le concert n'est pas prêt de débuter, The Kov passe à table! 21:20', après le petit rot obligatoire, Ron Degrundt ( vocals, bass) / Thomas ( guitares, dont une Stratocaster) et JP, le vétéran, aux drums, trois braves gens originaires de Goudelin pratiquant un rock tonique, avec ou sans gin, prennent place dans la glacière pour entamer la première tranche de leur discours par 'Misirlou', version Dick Dale, ce qui a fait plaisir au patron du troquet, grand fan de Tarantino. Brèves salutations: nous sommes les Kov , alors que la playlist annonce Jumping Jack Flash, les comiques enchaînent sur une compo baptisée 'Cosmic Dreams' . Tu dis? S' ils rêvent de Dolly Parton, aucune idée, le truc sonnait power rock, Johnny Guitar était dans le coin, sinon tu peux penser à Eddie and the Hot Rods. Efficace, c'était! Comme les gamins ont des lettres et un bon goût évident, ils enchaînent sur 'Some kinda hate' des Misfits. Thomas plaisante, passons à la variété, tu t'attendais à Rika Zaraï ou pire, c'est 'Rape me' de Nirvana qui défile avant de s'attaquer aux Daltons du punk, les Ramones avec leur 'The KKK took my baby away'. ' I make a plan' est de leur plume, ce morceau punky évoque The Jam et dégage une énergie qui a fait monter le mercure dans le frigidaire. Il a fallu huit secondes lors du blind test pour reconnaître ' Somebody to love' de Jefferson Airplane, sans Grace Slick au chant, c'était pas évident! Retour à leur matériau avec 'Cold gun'. Le patron: vous êtes sûr qu'il est à vous ce morceau, j'ai reconnu les 16 Horsepower. Détail, Monsieur carbure au Picon/bière, il n'est pas le seul dans le coin, t'as le cousin de Popeye, qui tient une forme éthylique époustouflante, qui se poste à 30 cm du guitariste et le pousse à asséner des soli fulgurants. Ambiance! |
Dr. Feelgood, 'She does it right', du pub rock au Café des Sports, quoi de plus normal!
'Drunk women', elles ne sont pas légion ce soir, c'est sans doute la raison pour laquelle le pluriel ( wimin) est omis! Guess Who préférait ' American Woman', tu hésites! Tu dis, Patriiiick? Casser la voix, ah, faut que tu ménages tes cordes vocales, donc tu places un instrumental, ' Tequila', t'es un champion! Pause! Set deux. Le rade a trouvé sa clientèle, elle carbure sévère, The Kov s'y remet en envoyant un titre métallique qui pourrait être extrait de ' From Dusk Till Dawn' , Robert Rodriguez n'était pas disponible pour confirmer. Hüsker Dü - 'The Girl Who Lives on Heaven Hill' secoue âprement, tandis que ' Surrender' de Cheap Trick a donné des frissons à Suzon. Ils enchaînent sur une superbe version de ' Simple man' de Lynyrd Skynyrd, plus de six minutes de bonheur. Leur 'Walking Toward Darkness' n'est pas mal non plus, merci ! De constants changements de direction te tiennent en haleine et te prouvent que le groupe pourrait sortir un EP avec des compos originales. ' Paranoid' a ravi les fans de hard , il est suivi de ' I'm so vain' qui n'a rien à voir avec Carly Simon. Le public est de plus en plus dissipé et turbulent, un brave gars a été transformé en zombie par ses copains, par accident, un joyeux a actionné la sono qui diffuse un rock bruyant en background, The Kov propose une seconde pause avant la troisième mi-temps qu'ils promettent musclée. Il est 23h, tu lèves le camp, faut nourrir le chat! |
A WOODLAND HILLCREST PROMOTION PRODUCTION I KEYS AND CHORDS 2001 - 2024