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A-WA • 2 décembre 2014 • Beurskafee Beursschouwburg Bruxelles
Bonne nouvelle, plus besoin de se taper 186 volées de marches afin d'assister à un concert sur les toits du Beurs et surtout de risquer de se casser la pipe en les redescendant, si ta consommation de Maes te met dans un état similaire à celui de Gégé invité à lire du Verlaine, le Beurskafee est à nouveau opérationnel et le concert de A-WA se déroulera au rez-de-chaussée!
A-WA
Awa?
Eve sans Adam?
Non Milou sans Tintin, wouah, wouah...
A-WA ce sont les sœurs Tair, Liron et Tagel Haim qui font le buzz de Jérusalem à Tel Aviv avec leur urban folk yéménite sur fond d'electro beats à rendre malade le Balkan Beat Box dont un des membres doit d'ailleurs produire l'album prévu pour bientôt.
Tair, Liron and Tagel mesurent 441 cm si elles montent l'une sur l'autre, elles sont moins blondes que les autres soeurs Haim, Este, Danielle et Alana, s'ébattant dans un univers Fleetwood Mac, mais elles dégagent une énergie communicative et souriante ayant transformé le Beurskafee en énorme piste de danse.
21:05, elles attendent sagement à côté de la porte les menant vers les coulisses, le band les précède sur scène, probablement Hod Moshonov (Keytar), Amir Bresler (batterie, loops), Yogev Glusman (basse, violon) et Amir Zeevi (Guitare).
Une intro surf, arabic touch, les petites en tenue scintillante se pointent et entament un premier chant traditionnel sur background trans-électronique, 'Ya-Raitish', ça ratisse joyeusement et ce cocktail rafraîchissant a immédiatement vu les curieux se rapprocher de la troupe.
'Ala Wabda' un second morceau tout aussi remuant et juicy avec de fat modern beats et loops sur lesquels les charmantes frangines collent un chant en harmonie.
Justine et Carole sont les premières à se trémousser après s'être débarrassées de leur zibeline.
Hod et son keytar, tu penseras toujours à Herbie Hancoc
k, nous incitent à sauter, I wanna see you jump..l'exemple vient des musiciens, tous, à l'exception du drummer, rebondissent en mesure pendant 'Lagaytani'.
Some other israelo/yemenite traditionals with our own twist, 'Lao Ma' and 'Galbi Hawey', la basse galopante et les handclaps joyeux ont fini par convaincre les réticents, déjà une cinquantaine de danseurs.
En mode Ofra Haza, paix à son âme, une chanson d'amour triste, portée par un violon douloureux, 'Ya Shifin'... love, can make you sick, you know!
'Ya Shifin' sera lent et poignant, la suivante 'Ismer', un midtempo, envoûtera l'audience.
Ready for some Yemenite reggae?
'Yom Elachad'.
Exotisme et délire collectif.
Tout simplement irrésistible, Tair, Liron et Tagel sourient, Bruxelles chavire.
Les natives de Shaharut près du désert de la Arava entament ensuite un ancestral exercice de lipboxing, blurp, blurp, blurp… il se fond a capella sur une mélopée millénaire.
Retour aux beats touffus avec 'Shamak', du klezmer chahuté ayant le don de réactiver les danseurs.
Présentation de la troupe, puis 'Habib Galbi' emmené par un drumming tribal suivi par un chaabi furieux.
A-WA enchaîne sur un rock du désert, ' Zangabila', pour finir par l'addictif et enivrant 'Ya Rait Man'.
Pas de rappel.
Un concert divertissant, vibrant et tonique.
Retiens le nom, A-WA, elles vont cartonner!
Report & Photo’s: Michel Preumont ©
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