28 août 2015 • Parc Royal Bruxelles
Avec: Bram Vermeulen hommage + Waar is Ken?
Ray, tu t'es trompé, il n'est pas mort le soleil, le parc royal en était inondé pour le dernier épisode des Boterhammen 2015.
Moins de monde que pour Laïs, mais si tu voulais dégotter une place assise, fallait te présenter avant midi. Marc Decock (de l'AB) y va de son petit discours introductif qu'il termine par une question Waar is Ken? Kenn c'est pas Mirza, Waar is Ken? est la nouvelle fierté de Izegem, après Filip Willy Mariette Cauwelier plus connu sur les scènes sous l'identité de Flip Kowlier. Faut pas se laisser rouler dans la farine, Ken n'existe pas, ce quintette, dont le single 'Wimperzoen’a tourné sans relâche sur les ondes du nord du pays, est constitué de Lino Lefever cbass), Geerwin Vandekerckhove cchant, ex Van Nelle), Marlies Dorme cchant), Gunter Callewaert ckeys) et Toon Bosschaert csynth, programming). Ces jeunes gens et la charmante Marlies se complaisent dans un fluisterpop mélodieux, aux accents, tantôt lounge ou acid jazz, tantôt dreampop, qui a facilement séduit l'assistance pendant les 30’de set, basé sur leur unique album 'Dwaaltuin'. Marlies, en sirène, murmure 'Rechtdoorzee’sur fond aquatique, Geerwin, a quitté le cimetière pour se joindre à la clique et chanter 'Vita Bis’en duo avec la madame qui répète en français ooh la vie est un moment de fleuve tranquille (?), le chauve aux raybans choisit le mode hip hop pour balancer son message, la bande sonore peut être taggée de chillout ou d'electronic lounge et peut faire penser à Röyksopp, Télépopmusik ou Air. Même scénario pour 'Badpak', deux voix dissemblables, sucrée pour Marlies dans son petit bikini fleuri et grave pour le gorille. Un hit potentiel, dommage que l'été touche à sa fin. Il fait assez beau pour s'allonger sur le gazon et rêver les yeux clos, voici le bucolique ‘Grasgewijs'. Zoenen met de mond is passé. Avec le nez alors? Nee, de mode is aan de 'Wimperzoen'. Rien à voir avec le baiser de la femme araignée, pense plutôt à une caresse de papillon. Synthétique, enfantin et lisse, pas étonnant, l'engouement à la VRT. Leur dernier single 'Woordenstroom’s'est retrouvé dans la playlist du Latest Show on KCRW, une belle reconnaissance du talent de Waar is Ken? Zonder Geerwin, voici ‘Maanziek’et son piano grave qui précède la dernière du récital, une lovesong, 'Hebjelief', démarrant comme toutes les chansons d'amour en mode ballade avant de virer electro beats soutenus. Il est temps d'ouvrir les yeux, Ken a, à nouveau, disparu, évanoui dans ses rêveries. Bram Vermeulen hommage Bram Vermeulen s'éteint durant son sommeil lors de vacances en Toscane, il avait 57 ans. |
En héritage il laisse plus de 20 albums et quelques singles intemporels, 'Rode Wijn’étant sans conteste ton préféré!
Dix ans après son décès, une de ses filles, Katarina Vermeulen décide de partir en tournée avec quelques uns des meilleurs musiciens du pays et d'interpréter les textes de son paternel. L'hommage à Bram est un succès et reprend la route en 2015, la dernière escale étant le parc de Bruxelles. Pas mal d'artistes déjà présents en 2014 sont de la partie, Katarina Vermeulen, Wigbert, Dirk Schreurs, Wouter Berlaen, Kris De Busscher, Rony Verbiest... Sioen s'ajoute à la liste en cette belle journée estivale. Ronny Verbiest, armé de son accordéon, est le premier à fouler le podium, très concentré il amorce 'Ernst', un tango/musette/avant-garde audacieux nous permettant une nouvelle fois d'admirer tout le talent du conjoint d'Antje De Boeck. Katarina se pointe accompagnée par Wigbert à la guitare, Dirk au piano, Wouter à la contrebasse, Kris prenant place derrière les caisses, la blonde enfant attaque 'Een goede reden'. Ronny a troqué son piano du pauvre pour un harmonica, le texte engagé, écrit en 1995, a gardé toute sa force, Katarina le rend parfaitement. Sioen en piste, Ronny au sax, le tijdloze 'Politiek’groove à mort, il est suivi par 'De wedstrijd', een wedstrijd die je niet winnen kan, papa, je t'en prie regarde- moi! De la tendresse, de l'émotion, un cri.....Bram, t'étais un génie! Katarina is terug, slow time dans le parc, le cha cha cha 'Doe het’rappelle de bons souvenirs. Au tour de Wigbert et de Wouter de se saisir du micro, ‘1+1=1', du boogie/swing fringant. Dirk Schreurs à la fête, dommage, les dancing shoes sont restées dans l'armoire. Quoi de plus normal que de laisser l'interprétation de 'Pauline’à la fille du troubadour, Katarina ajoute toutefois que cette country waltz ne dresse pas une image réelle de leur vie familiale. Berlaen derrière les touches et au chant, il propose le mélancolique 'Verlangen', puis Sioen prend sa place et dédie le classique 'Rode Wijn’à sa maman qui adorait ce titre. ... Eten heb ik weken niet gedaan. Ik pis weer net als vroeger in de wasbak Slapen doe ik met m'n kleren aan... l'image parfaite de la séparation! La suivante n'est peut-être pas la plus connue, mais elle est d'une actualité criante, 'De beuk erin'. La vie a-t-elle un sens, 'Onzin’est transformé en charleston saccadé. Ensuite Frederik Sioen propose 'Een doodgewone jongen'. L'hommage prend fin avec le jazzy 'De Steen’chanté par de dochter van Bram et illustré par le sax noir de Ronny. Bram, là-haut, s'est servi un verre de Bordeaux, a fait un clin d'oeil à sa fille et aux copains et a prononcé ‘merci'! |
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