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Edel Sheep
26 Février 2015 Rock Classic Bruxelles |
Une recette minceur, sans gluten, sans produit laitier: Kebab karas d’Alep mouton aux cerises acides...
Où tu trouves ce plat? Au Rock Classic, les Soirées Cerises invitent Edel Sheep! Du mouton noble, donc? Oui, à quatre pattes: Benjamin Dellicour (keys - voice), Aymeric Van den Hove (drums), Jean Matthys (bass) et Thibault Bruylants (guitars). Cuisson? Du rock aux saveurs seventies, à servir hard ou prog. Accompagnement? De la Stella. Du monde? Plein de copains. Digeste? Pas mauvais, on ne recommande pas l'emballage, un petit concert entre potes, donc on débite inepties et niaiseries à deux balles, heureusement, musicalement la denrée vaut le coup. Edel Sheep vient de sortir un EP quatre titres vendu à prix libre ou offert, si ton argent de poche est passé dans ta note de GSM. 21:15', feu, 'Fire', merci pour la traduction! Arthur Brown? Non, du classic rock élaboré et majestueux avec un petit côté Machiavel pas déplaisant. Manifestement le ruminant a de la bouteille, on n'a pas faire à de petits branleurs ayant décidé de monter un groupe rock pour draguer les pucelles. D'ailleurs sur le net on retrouve un concert du côté d'Anderlues en mai 2009. Tout naturellement, comme sur l'EP, la plage fond dans 'The Rotten Bread Has Fallen', présentant des effluves Gentle Giant pas désagréables. Benjamin, le krollekop se chargeant du chant, est doté d'un timbre convaincant qui sied particulièrement au genre choisi. Le downtempo 'Laly' navigue du côté de Marillion, un mouvement saccadé vient te secouer les cellules avant le retour au calme. |
Bien foutu!
La basse introduit le concis 'Nicotine' qui explose façon '21st Century Schizoid Man' de King Crimson. Toujours dans la veine hard/prog rock 'Sheer it' (don't lick it), ces ovidés doivent aimer Led Zeppelin, le shouter adoptant des intonations Robert Plant. Point noir, la séquence participative, frisant le ridicule, qui dénature le morceau. Depuis plus de 20 ans, les libellules de Wallonie sont surveillées car l'évolution de leurs populations nous donne des indications sur la qualité de notre environnement et sur les modifications climatiques. Euh, t'es passé au jardin extraordinaire, là? 'The dragonflies are aware of your sins', les Strawbs aussi aiment les libellules . Chouettes nuances jazzy. 'Spanish bitch', un downtempo, pas vraiment ibérique, embelli par une guitare lyrique. Une nouvelle tranche d'humour qu'on ne qualifiera pas de light précède 'Pugs smashing unicorns at sunset'. Ce répertoire finit par ressembler à un bestiaire médiéval. La licorne mythique, tiens ça me rappelle le fabuleux Tyrannosaurus Rex 'She was born to be my unicorn'. Une reprise, auparavant on jouait 'My Generattion' des Who, on est passé à 'Sabbra Cadabra' de Black Sabbath. Awesome tune. Bien, messieurs! Ce highlight est suivi d'un titre plus ancien toujours dans la veine hard rock avec une wah wah ressuscitant Jimi Hendrix. C'était la dernière, ajoute le bassiste. Ses copains, pas d'accord, attaquent 'Freedom', pointons le brillant laïus du guitariste et une basse John Wetton. Claviers et batterie ont également droit à une digression estimable. Le public veut plus. Conciliabule et reprise d'un titre balancé durant le set, finissant en karaoké ringard. Si on fait abstraction des gamineries provinciales, Edel Sheep aura donné un concert honorable. |
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