Guster & Luke Rathborne • 6 mars 2015 • Witloof Bar (Botanique) Bruxelles
96% de Ricains dans la cave du Bota.
Guster a beau être un cult alt-rock band best known for its hit pop tunes, chez nous, si tu supprimes tous les Amerloques, la salle est vide! Ryan Miller, le fantaisiste de la troupe, fera d'ailleurs remarquer que jamais le band n'a joué dans une salle aussi petite et le Witloof était loin d'afficher complet! Support, leur pote, Luke Rathborne! Un singer-songwriter dont la discographie compte trois grains: le self-released 'After Dark', le EP 'I Can Be One/Dog Years' et, en 2013, 'Soft' enregistré avec band sous le nom de Rathborne! Il est pressé d'en découdre et se pointe avant 20h, à ses pieds deux feuillets mentionnant plus de 20 titres. Bigre, il va occuper la scène pendant une heure au moins. Tu parles, après quatre morceaux en 20', il estime avoir rempli son contrat et va se chercher à boire. Premier titre, un harmonica, une acoustique, une bonne voix, du folk classique et attachant, son '29 Palms', tu oublies Robert Plant, est du genre mélancolique. Le superbe 'Dog Years' explique la raison pour laquelle ce ténébreux jeune homme a pu ouvrir pour les Strokes. What's that rattling sound behind me, je reviens, il tripote un élément de la batterie de Guster puis nous gratifie de quelques considérations à propos de la gueule de bois, un symptôme qui nous est parfaitement inconnu, avant de proposer le chagrin 'Tie your hands'. Je viens du Maine. Moi aussi, gueule Jessica! How bizarre... il cite OMC, this song is about a town from there, 'Solon Town', the first known inhabitants were the Abenaki Indians, sinon pour s'amuser on peut essayer de faire des ricochets sur les eaux de la Kennebec River. Un chant paresseux pour un titre te rappelant Jeff Buckley. Concis et intéressant. Guster De Boston, a vu le jour en 1991, sept enfants, le dernier 'Evermotion' en 2015. Il n'est pas 20:30', le comique de la bande saisit le micro pour lancer en rigolant 'Hello everybody', sur scène ils sont cinq, trois mecs qui changeront constamment d'instruments (basse, guitares, glockenspiel, charango, trompette), le frontman, lead singer Ryan Miller, Adam Gardner et Luke Reynolds et aux percussions, Brian Rosenworcel, le cinquième larron, non repris comme membre du band, était un roadie au crâne lisse venant prêter main forte derrière les touches. Le délicat 'Long Night' et son glockenspiel fluet ouvre. |
Bien, un petit côté Coldplay pas désagréable.
Il est suivi par l'harmonieux alt.country 'Careful, catchy hooks, nice vocal harmonies, le truc se laisse écouter. Apparition d'un charango, Ryan apostrophe un spectateur se tenant face à lui, eh, gars, t'es grand, d'où tu viens? Norway. Je m'appelle Ryan et toi? Stanley. Enchanté! Avanti pour un singalong sonnant comme les titres les plus sirupeux des Eagles, 'What we call love'. Le timbre du comique présentant certaines similitudes avec celui de Sting. Pour donner un goût exotique à la mélodie on nous sert une poussée de trompette Tijuana. Nouveau dialogue avec un client, un mordu du groupe, puis vient le catchy et ensoleillé 'Doin it by myself'. L'interaction avec les concitoyens d'Obama se poursuit, elle précède le velouté "Lightning Rod". Même veine avec les suivantes, 'Endlessly', 'Keep it together', 'Kid dreams', du mainstream AOR facilitant la digestion. Tu aimes le soft rock, Rupert Holmes, Bread, David Gates, Lobo... tu peux essayer Guster. 'Bad, bad world', une nouvelle rengaine anodine reprise par les cheerleaders t'entourant. Un petit cha cha cha rock, les enfants? 'Simple Machine'. Pas question de se prendre la tête, girls (and boys) just wanna have fun, le produit est légèrement graisseux, pas grave, tu te diriges vers les lavatories, le savon liquide y est rose. C'était notre tube destiné aux Allemands. Les rengaines s'enfilent: 'Ruby falls', the handclapping one 'Do you love me', 'Lazy love' et une dernière cartouche,'This could all be yours', après nous avoir abreuvé de notions architecturales. Bye, bye, kids! Ils vont se cacher derrière les piliers du Witloof pour réapparaître après 22 secondes. On ne joue pas 'Stay with me Jesus' pour ne pas choquer d'éventuels athées, voici 'Gangway', et ses la, la, la, la hawaïïens, suivi par le tube interplanétaire 'Satellite'. Voilà, merci, take care ! Les tifosi hurlent, one more song, one more song... Guster rapplique, ils ne joueront pas 'Parachute' comme l'implorait Beverley, mais 'Demons' an old song from 'Goldfly'. Trente voix: One more song, one more song, one more song... tu te tires! Les sensibilités américaines ou européennes diffèrent! |
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