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11 november 2016 |
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Après le succès de la première édition, s'étant déroulée au même endroit, l'équipe de Rock For Life remet le couvert. Les bénéfices du festival seront versés à une association luttant contre le cancer, le choix 2016 s'est porté sur les recherches de l’équipe du Professeur Pierre Sonveaux ( l'UCL). Un programme copieux ( trop?) et varié est offert pour un prix dérisoire, le premier groupe est prié de dérider les auditeurs dès 16h. Avec Manu, on est aux aguets, Michel V R fait la sieste, on l'attend plus tard! L'équipe a refilé à Lolo, scintillante, un micro pour présenter les groupes, elle introduit Ziggy and the Van ElderS! Un trio dont la page facebook dévoile une identité factice, Ziggy : Guitar’n’vocals - Kenny Van Elder : Drums’n’backing vocals - Mike Van Elder : Bass’n’insane backing vocals. Ziggy n'a rien de Bowie, sa dégaine rappelle le cowboy paumé ayant rêvé d'être Buffalo Bill, pas de bol, il est né 150 ans trop tard. Avec les comparses, ils ont décidé de pratiquer du boogie artisanal et bouseux qui peut divertir pendant 10 minutes avant de sérieusement te casser les burnes. Tu dis, Chris, ça ne casse pas trois pattes à un canard, même s'il est né à Tchernobyl. Ouais, c'était, disons, inconsistant et indigeste, mais bon, ça n'a pas duré plus de trente minutes! ' Good evening' dit le blagueur, il est 16h, puis la troupe attaque une suite de boogies crades qui nous font regretter que Rock for Life n'ait pas songer à ZZ Top pour ouvrir leur sauterie. Défilent: ' Going down', ' Baghdad' ( ?) il semblait avoir proféré ' Take me to the devil' ( un aller simple), ' Crazy train', ' Mississippi Voodoo doll'... le batteur s'acharne sur ses caisses de la même manière que le mec qui a reçu une carte rouge se venge sur la porte du vestiaire, la guitare de Lucky Luke produit un son rouillé, sa voix présente des intonations similaires, la basse assure. ' Shoot me', t'avais pas ton pistolet à eau, 'Ain't gonna happen', ' Bandwagon' un boogie punk tire-toi de ma route ou je t'écrase, ' Gone', 'Cold blooded', ' Suffer' et enfin ' I feel fine' grâce au local dealer qui lui a refilé de l'herbe, paraît-il. Au suivant! Dr.Ape Des Bruxellois, fans de Pierre Boule, Darwin et de Sheetah et les Weissmuller. Comme les précédents, le Doc simiesque travaille en trio, pas de toubib en chef, flanqué de Nurse Betty et de Hot Lips, non, Alexandre Liégeois: Vocals, Guitar/Sasha D'Hondt: Bass guitar, Back vocals et Mathieu Dekeyser: Drums sont tous trois médecins sans frontière. Ils pratiquent un rock indie puisant ses sources aussi bien dans les seventies qu'auprès de groupes tels que RATM ou les Red Hot, venus nous rendre visite en semaine. A leur actif un EP , un passage remarqué lors du dernier Emerganza et plus de trente concerts, essentiellement dans la capitale. Kein setlist visible, le début est des plus musclés, la potion proposée est moins téléphonée que le pseudo boogie du cowboy Ziggy , on accroche et admire les riffs précis d'Alexandre qui ne doit pas être le frangin de Quentin, son anglais passe, la basse pulse et Mathieu se démène mieux que Charles-Quint derrière les fûts. ' Too far to stop' catchy sans être trop lisse, bien! Ils enchaînent sur une plage à l'intro mélodique ' Set sail' , tu embarques sur leur rafiot et découvre un rock bien foutu. ' FUCK' déménage comme un phoque privé d'Alaska et la suivante, aux accents grunge, traite du merdier dans lequel on vit. Ils terminent leur set par 'Anyone' , une claque invitant à la danse nous rappelant les 'Klaxons'. Au Zik-Zak le 19 novembre! Spoons of Knowledge. Vu à la Cité Culture en 2014, un Road to Rock, à l'époque le groupe ne t'avait pas impressionné, tu écrivais: pop rock asexué et grand public! En 2016? Même verdict, beaucoup de cinéma, Bryce, le frontman, en fait toujours des tonnes, si ça plaît aux biquets et à leurs petites soeurs, ses grimaces de mijaurée ont le don de passablement t'irriter. On nous avait prédit du rock psyché énervé, on nous a servi du sous-Placebo insipide. Si les premières plages d'une fébrilité rappelant les Sparks, s'essayant au kazatchok, font illusion, les allures de diva de la sauterelle commencent à t'échauffer dès la troisième tirade, résultat tu ne fais plus attention au boulot pas trop mal effectué par ses copains. 'Le downtempo ' Whisperers' se laisse écouter en fermant les yeux, ' Sunshine' est tel que le titre l'insinue, à écouter allongé sur le transat. ' Jump high' est pour les amateurs de trampoline, ' Light will come' pour les achluophobes, ' My insane little fantasy' pour les militaires, fans de Sardou. T'avais entrouvert les paupières, tu la voyais, la marionnette, elle gesticulait de manière ridicule, t'as demandé de l'aide à Cabrel, il a dit... Ce pantin, ce minus ! Je vais l'attraper, lui et son chapeau Les faire tourner comme un soleil ... Mais non, il a poursuivi, ' Slut machine' et enfin ' Sweet afternoon' avant d'enfiler son peignoir, de quitter le ring, de signer quelques autographes et de se faire masser par une folle. Dendermonde nous envoie la Sainte Trinité: The Father, the Son and the Holy Simon! La dernière fois que tu avais croisé the Almighty et sa clique, c'était en 2011 au Live Music Café, un bistrot qui se souvient encore de leurs exploits, en cette fin d'après-midi, le fils de l'homme des bois, Linard Van den Bossche - Guitars/ le fringant Kurt Van den Bossche - Bass et le troisième larron, Simon Ruyssinck - Drums, ont emmené un ange qui traînait dans le jardin d'Eden, qui comme tu le sais est baigné par la Dendre poissonneuse, mais pas batteuse, Anton Engels aux claviers, un apport de premier choix! Après la triste parodie qui a précédé leur set, Laeken a enfin eu droit à un show qui justifie l'étiquette rock. Le rock, ces envoyés du paradis le transpirent par tous leurs pores et leur concert, intense, a ravi les amateurs d'authenticité et renvoyé les branleurs au jardin d'enfants. 'Any more' entame le set, Manu peste les lights sont merdiques, Manu jubile, ces mecs sont des bêtes, Manu secoue la tête, le fils mitraille, le Saint - Esprit roue caisses et cymbales de coups parfois bas, quant au dabe, il se marre en jouant à l'élastique avec les cordes de sa basse, Anton nous la fait Ray Manzarek, tout le monde est content. La suivante est pas de nous, c'est une...zeg het eens, pa.. c'est une reprise, et on a droit à une version infernale de 'The house of the rising sun'. Johnny a décidé de les prendre en avant-programme pour sa prochaine tournée, Eric Burdon, mal caché derrière un pilier, a applaudi! Tous à genoux, c'est l'heure de la prière: ' On your knees' ! Le thermomètre indique 12° Celsius dans la salle, 't is warm hier, je me débarrasse de mon petit tricot décide l'Esquimau qui dévoile un torse d'athlète nourri à la Duvel avant d'embrayer sur 'Light shining through' suivi par une jam lunaire. 'k hem dust, envoyez la bière, Christophe part au ravitaillement, l'Ancien Testament attaque ' Desire'. Un bon blues rock comme le tricotait si bien Led Zep à leurs débuts. ' I know what I need', ' It ain't easy' se succèdent, Linard pris d'une crise d'épilepsie, la Jupiler était tiède, tremble comme une feuille solitaire sur un maigre peuplier, son géniteur fait quelques grimaces en constatant que Mich VR a braqué son objectif vers son noble faciès, ils prennent le dernier virage, ' Peace of mind' et ' I want you' qui nous explosent en pleine gueule. Elle était bien cette messe, constate Manu! Fin de la première partie! |
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Un passage au bar avant la suite du marathon! Z Zorglub? Costa-Gravas? Zorro? Une revue féminine? Les douze coups de midi? Un fabricant de kayaks? Nico, dis -nous! Le Z-Band, couvé par le batteur de Fred and the Healers, n'a pas encore terminé le premier cycle de l'enseignement fondamental, mais déjà l'inspecteur cantonal voit en ce brillant élève un des futurs grands du rock wallon Z ce sont: le petit Morgan Tuizir, guitares et backings/ Mich Vrydag à la basse./ l'expressif Matthieu ' Mr Woody' Van Dyck, au chant et Jerry Delmotte, alias Jay, à la batterie. Trace discographique: un single, deux titres! Ils démarrent en trombe par ' I got a mission' , le groupe a de la bouteille et le plus jeune, Mr Woody ,en veut, sa gestuelle et son chant interpellent. Sophie, une nénette pas mal roulée, souffle à sa cousine, il est cool avec son froc blanc! ' Diamonds in the rough' joue la carte funk pop, tu te trouves à la croisée des Peppers et de INXS, manifestement, la potion plaît. Seconde sortie publique pour 'Into the wild' dominé par une wah wah fébrile, Tarzan se tape une descente dans la jungle, salue Jane, puis attaque 'Sweet fruit'. Moins tragique que le 'Stange fruit' de Billie holiday, mais plus musclé. 'Right here, right now' et ' War Machine' présentent un fond bluesy/ doom qui ravit les fans de Black Sabbath. ' No loose behaviour' et le bouge-fesses 'Mozzarella' , la préférée du pizzaiolo du coin, terminent ce show convaincant et épicé. Le 9 décembre à l'Espace Culturel de Nethen! Black Mirrors. On le pressentait depuis pas mal de temps, Black Mirrors n'allait pas rester confiné à la scène Wallonie- Bruxelles, la Flandre devait succomber et tous ceux qui étaient au Desertfest le confirmeront, Black Mirrors c'est de la dynamite en die zangeres zal harten breken. Marcella, c'est mon Amérique, à moi, aurait dit Jacques Brel, elle allie les talents de Janis Joplin , Grace Slick et Mariska Veres, étale un jeu de scène félin combiné à une voix pouvant passer du rocailleux au passionné ou à la douceur sans forcer. Les garçons qui l'accompagnent ( Pierre Lateur: Guitar /Gino Caponi: Bass/ Nicolas Scalliet: Drums) abattant également un boulot exemplaire, il n'est pas étonnant que tout Laeken ait craqué face à la prestation de Black Mirrors. Ils ouvrent avec le blues rock ' Shoes for booze'. Il faut attendre la fin de la bouteille pour voir Marcella lâcher tous les démons. ' Funky Queen', excellente manière de décrire la guerrière, précède un de leurs morceaux de bravoure, 'The mess' , du Led Zep féminin. ' Control' est plus récent, ici aussi les meilleurs groupes des seventies réapparaissent sur l'écran: Humble Pie, Edgar Broughton Band, Budgie, Babe Ruth... tout comme pour le voodoo blues 'Till the land wind blows' Laeken, une reprise? La claque magistrale de la soirée: 'Hear my train a comin' ' d'Hendrix. Une version époustouflante ! ' Make the same old day' a été travaillé avec l'élément féminin de Moaning Cities que vous entendrez plus tard et c'est avec le brûlant ' Burning warriors' que s'achève ce concert qui a marqué les esprits. My Diligence. Selon nous, une petite erreur de programmation, les Bruxellois auraient dû passer avant Black Mirrors ou après Moaning Cities. John Sailor, François Peeters et Gabriel Marlier n'étaient pas vraiment enchantés de se produire devant une vingtaine de ploucs alors qu'ils pouvaient admirer un attroupement au bar. Depuis que tu les as croisé au DNA, en 2014, ils ont perdu David Duré et se produisent désormais sans bassiste. Sinon, le menu proposé ne s'est pas édulcoré, du stoner rock lourd et sans concessions, aux agréables essences At The Drive In. Un instrumental percutant tient lieu d'intro, il est suivi par 'From light till black', sur scène c'est plus que dark, Manu râle encore! 'Electric Woman', sans Dop Massacre et Willy Willy, c'est moins drôle, mais ça fait toujours très mal. On nous invite à monter dans la fusée pour une visite guidée sur la lune, on a laissé Milou à terre et la Castafiore ausi. Là-haut, ils se souviennent de notre passage en diligence et ont décidé de fermer les frontières: non, aux migrants! 'Hurricane' pas besoin de dessin, les dégâts sont considérables! La playlist mentionne encore ' Free vacation' , 'Long time hero', 'Vendetta' et ' Villa Franka' , des barcarolles mélodieuses que tu n'entendras pas Tino Rossi chanter. Au Zik-Zak en décembre, Annick a craqué pour les tatouages du marin! Moaning Cities Avec Black Mirrors, un second fleuron de la scène nationale, non seulement les Saint-Gillois sont fort prisés en Flandre, mais ils se sont tapés récemment une tournée allemande ayant frappé les esprits teutons. Le successeur de 'Pathways through the Sail', 'D Klein' ( un clin d'oeil à Vaya Con Dios?), vient de sortir, le quartet avait prévenu que les nouvelles plages risquaient d'être moins planantes et plus rock, après le concert donné à Laeken, l' avertissement s'est révélé exact. Les filles, Juliette Meunier à la basse, claviers, seconde voix et Mélissa Morales à la batterie, et les garçons, Valérian Meunier au chant et guitare et le barefoot derviche tourneur, Tim Sinagra, au sitar, guitares, basse, claviers se produisent sans setlist, elle est ancrée dans nos neurones, confie Tim. Une basse dominante drape le titre inaugural, pas sûr que ce soit l'hymne consacré au festival lessinois ' Roots and Roses', la suivante ' Vertigo Rising', aux inflexions Doors prononcées, transporte l'auditeur loin, très loin, de la cité sordide pour le guider vers des contrées moins polluées où il a le loisir de s'adonner à la méditation en contemplant les nuages tout en adoptant la position du yogi, longue barbe facultative! C'est toujours avec la clique de Jim Morrison en toile de fond que le public secoue tête, agite bras et crée des volutes avec les mains en entendant les pièces suivantes, un duel de guitares furieux, après une amorce aérienne, ennoblit la première ( 'Sex sells'?), la seconde, à deux voix s'avère encore plus violente. Puis vient ' Easter' et ses sonorités de sitar Katmandu, l'album 'The Piper at the Gates of Dawn' du Floyd s'impose à ton cerveau fatigué, les voix flottantes accentuent la touche psychédélique. Un grand moment! Après une plage électrique et agitée, Moaning Cities reverse dans l'extatique avec une composition lancinante au final des plus fiévreux ( 'Expected'?) . Groove lancinant et voix obsédantes, guitares explosives et fuzzy à souhait, le dernier fait d'armes ( 'Drag'?) nous laisse K O pour le compte. Moaning Cities, un groupe à placer haut sur l'échelle du renouveau psychédélique, ils sont en droit de côtoyer les Black Angels, Black Mountain, Tame Impala, Dead Meadow, Lola Colt ou BRMC. Il est minuit trente, une dernière bière avec quelques potes avant le retour au bercail, tu rates le concert de Coverballs, par contre tu peux te taper une longue séance de grattage de pare-brise, l'hiver est là! |
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