Support: Marty and the Magic Minds • 30 septembre 2015 • La Rotonde (Botanique), Bruxelles
La première visite bruxelloise de Bridie Monds-Watson, alias Soak (slang = ivrogne), s'était déroulée lors des dernières Nuits Bota, la jeune Irlandaise, 18 printemps, revient ce soir accompagnée d'un band bicéphale.
Son récital doit débuter à 21h. Support: Marty and the Magic Minds! Pas des inconnus, tu as croisé la route du groupe, originaire du Brabant Wallon, lors du Woody Woodstock Festival de 2013, il t'avait laissé une bonne impression! Formule trio ce soir, pour un combo que tu as eu de la peine à reconnaître, plus de chanteuse, Sasha Vovk à l'époque, elle s'est lancée dans une carrière solo, pas vu Caroline Bloukiaux, non plus! Martin Seghers (Marty) est toujours là au chant et à la guitare, Kevin Aubry était déjà de l'aventure en 2013, il doit se contenter d'un cajon et de 2 éléments de batterie, la basse est désormais maniée par Lionel Pothin et du potin il en a fait pendant les premiers titres! Démarrage en douceur avec 'Sad hope message' à classer sur l'étagère soft indie folk si ce n'est qu'une basse tapageuse brise tous les effets mélodieux. 'Feeling', au fond jazzy suit le message désespéré, pas encore au point le niveau sonore de l'engin piloté par Kevin. Tout rentre dans l'ordre pendant le gentil 'Only' doté de coloris exotiques. Marty et les magiciens se complaisent en mode midtempo, c'est bien joli, mais aussi désespérément lisse. Toujours aucun signe d'énervement lors de 'Destiny', une plage ensoleillée et chaloupée. Pas de bol, pas de vahiné accueillante en robe de pacotille pour te servir un cocktail à base de coconut. Le ronron continue 'The gaze', au rythme nonchalant, suivi par un titre servant à exorciser de vieux démons (sic) 'Thirteen years ago' , une plage sortant du lot. 'Poppy day', destiné à se laisser bercer au gré de molles vagues, termine ce set inoffensif, mais pas désagréable! Soak. Se pointant sur scène comme une souris timide, Bridie Monds-Watson décide d'entamer le show solo, elle saisit une Gibson tendue par un roadie féminin et amorce, d'une étonnante smoky voice, 'Shuvels', un extrait de son unique album 'Before we forgot how to dream'. |
Elle a un petit quelque chose d'attachant cette gamine dont une bonne partie du visage est cachée par une frange.
Pas un mot, à l'acoustique ce coup-ci, elle balance a new song, un lament te rappelant une certaine Cat Power à ses débuts. Apparition d'un duo de musiciens, sans doute Jim Byrne aux drums (Villagers) et un homme à tout faire brillant Tommy McLaughlin (Villagers) à la guitare, basse ou keys. This song is called 'Blud', reverb et delay ornent cette ballade atmosphérique aux tonalités Lykke Li. Mêmes ingrédients pour la suivante, 'Garden', auquel le drummer insuffle un rythme soutenu. L'excellent 'B a Nobody' démarre en mode midtempo, prend de l'ampleur pour terminer sur des touches shoegaze. La sage enfant s'inquiète de notre santé, nous fait le coup des gaufres à Bruxelles, ne pipe pas un mot sur le piétonnier du crabe, avant de signaler que the next song is called 'Wait'. Un titre obsédant chanté d'un timbre dramatique. James attaque 'Hailstones don't hurt' en tapotant un drumpad. Le schéma n'est pas original, une ébauche lente, une accélération sensible, une explosion et un retour au calme. Rien de neuf du côté de Derry, la recette est connue mais les cuisiniers sont à la hauteur. Elle enchaîne sur 'Reckless behaviour' une des plages les plus catchy du set. Un fond marin en background, normal, voici 'Sea creatures', another highlight! Le set s'achève de manière métallique avec 'Oh Brother' bourré d'effets psychédéliques et pas loin de certains titres de 16 Horsepower. Elle a terminé en force la petite, elle chiffonne la playlist pour la jeter dans la fosse. Un peu moins de 50' de set. Rappel, seule, une cover bien foutue de 'I can't make you love me' de Bonnie Raitt. Soak rejoint son frangin au merch. |
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